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Moyen Orient et Monde

Le CNS veut organiser les livraisons d’armes aux rebelles

Des membres de l’ASL vérifient leurs munitions, hier à Bayada, dans le district de Homs. Photo Reuters

Le Conseil national syrien (CNS) a pris acte de la militarisation croissante de la rébellion contre le régime de Bachar el-Assad en créant un « bureau militaire » pour organiser des approvisionnements en armes.
« Nous savons que des pays ont émis le désir d’armer les révolutionnaires. Le CNS, via le bureau militaire, a voulu organiser ce flux pour éviter des livraisons directes d’armes venant de pays particuliers », a précisé le président du CNS, Burhan Ghalioun. « Il est hors de question que les armes passent en Syrie dans le désordre », a ajouté M. Ghalioun alors que certaines sont déjà acheminées en contrebande d’Irak, selon les autorités irakiennes. L’opposant a cependant indiqué qu’il n’avait pas encore reçu de « propositions précises ».
« Ce bureau militaire sera localisé au plus près du champ d’action, probablement en Turquie », a-t-il expliqué. Des officiers rebelles, notamment le colonel Riad el-Assaad, chef de l’Armée syrienne libre (ASL), se trouvent depuis plusieurs mois en Turquie, près de la frontière. « On va déterminer nos demandes, nos besoins en armes, et on verra dans quel pays les chercher », a assuré M. Ghalioun.
Rejetant l’idée que la « révolution » avait vécu et qu’une guerre civile était en cours, Burhan Ghalioun a insisté sur le caractère défensif des armes. « Il s’agit de défendre les civils et pas de lancer la guerre », a-t-il martelé.

Doha et Koweït
Depuis le blocage de Moscou et Pékin au Conseil de sécurité de l’ONU et l’intensification du pilonnage de Homs, épicentre de la contestation, les appels à venir en aide aux rebelles syriens se multiplient.
Le CNS a longtemps été opposé à l’idée de livraisons d’armes ainsi qu’à toute intervention militaire étrangère. Mais ces dernières semaines, devant la paralysie de la communauté internationale, il a appelé hommes d’affaires syriens et arabes à financer les opérations rebelles, puis a commencé à évoquer la possibilité de livraisons d’armes.
Des pays, comme le Qatar, ont déjà indiqué qu’ils y étaient prêts. Le Parlement koweïtien a adopté hier une résolution appelant à armer l’opposition syrienne. Cette idée est officiellement exclue par les pays occidentaux qui craignent l’arrivée de jihadistes aux côtés des rebelles.
Signalons que pour mettre en place son « bureau militaire », le CNS sait qu’il doit rassembler l’ensemble des rebelles, insoumis prêts au combat et civils en armes qui combattent pour l’instant sans commandement central. Notons que l’ASL est plus un label adopté par les insoumis sans réelle coordination. Et le général Moustapha al-Cheikh, l’officier insoumis le plus haut gradé, a créé en février une structure concurrente, le « Conseil militaire révolutionnaire supérieur pour la libération de la Syrie ». Selon Burhan Ghalioun, le « bureau militaire » du CNS, composé de civils et de militaires à la manière d’un « ministère de la Défense », coiffera les principales composantes de la lutte armée, l’ASL et le Conseil du général al-Cheikh.
Joint récemment depuis le camp d’Apaydin dans le sud de la Turquie, ce dernier estimait qu’il suffirait « de frappes à Damas contre la famille au pouvoir pour faire chuter le régime. Ce que nous voulons, c’est une intervention internationale du type Kosovo, même sans résolution du Conseil de sécurité de l’ONU », disait-il.
 (Source : AFP)
Le Conseil national syrien (CNS) a pris acte de la militarisation croissante de la rébellion contre le régime de Bachar el-Assad en créant un « bureau militaire » pour organiser des approvisionnements en armes.« Nous savons que des pays ont émis le désir d’armer les révolutionnaires. Le CNS, via le bureau militaire, a voulu organiser ce flux pour éviter des livraisons directes...

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