Après avoir reproché au procureur Saïd Mirza d'assurer une couverture à la branche de renseignements des FSI, le général Aoun a dénoncé le comportement du Premier ministre Saad Hariri « qui a aboli à partir de l'étranger la séance du Conseil des ministres parce qu'il s'est rendu à Londres pour faire du tourisme ». Et d'ajouter par ailleurs : « Nul ne peut pénétrer dans cette région (le Kesrouan) parce que l'armée est présente et qu'il n'y aura pas de retour à l'ère des milices (...). Après ma visite en Syrie en 2008, nos frontières avec la Syrie sont devenues ouvertes et sûres. De plus, l'armement de la résistance (du Hezbollah) n'est pas dirigé contre cette région, mais il vise à défendre le Liban, comme le souligne le document d'entente (entre le CPL et le Hezbollah).
Et le général Aoun de poursuivre : « L'ancien président français Jacques Chirac s'est allié avec les forces du 14 Mars et Hariri pour renverser le régime syrien. Lorsque j'étais aux États-Unis en 2005, ils voulaient renverser le régime (en Syrie) pour le remplacer par des islamistes. Mais nous avons un modèle (de ces islamistes) à Tripoli. Le chiite est le seul avec qui nous n'avons pas de problèmes. En 1943, 1957, 1958, et 1975, le problème était avec le sunnite. Le sunnite qui m'a insulté lorsque j'ai soutenu la résistance a renié son patrimoine, sa culture et son histoire. Il se livre à une lutte de pouvoir à l'intérieur et il n'a pas une cause, comme nous et les chiites. Je suis solidaire du chiite et je suis allié à toutes les parties publiquement. Je ne suis pas allié à une faction contre une autre, et celui qui affirme qu'il existe un complot contre le sunnite ou contre d'autres que les sunnites est un menteur. »
En conclusion, le général Aoun a réitéré que le Hezbollah fait face à une « machination » et que si l'affaire des « faux témoins n'est pas réglée, nous serons face à un problème ».
Aoun reçu bientôt par Sarkozy ?
Par ailleurs, on apprend de sources bien informées que le général Aoun pourrait se rendre à Paris à la mi-novembre où il serait notamment reçu par le président français Nicolas Sarkozy.
Sur un autre plan, Michel Aoun a reçu en soirée les étudiants de l'Université Saint-Joseph. Dans le cadre de son message à ces derniers, il s'en est pris à l'USJ, estimant que cette dernière « empêche ses étudiants d'élargir leurs horizons ».
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