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Liban

Gemayel rappelle au Hezbollah que le pays est régi par un régime parlementaire démocratique

Le leader des Kataëb, le président Amine Gemayel, a vivement critiqué la dernière déclaration du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dénonçant le fait que le Hezbollah se considère « au-dessus de toutes les institutions, qu'elles soient officielles ou non officielles, de même qu'il prétend pouvoir imposer son diktat à toutes les décisions et prises de position nationales ».
Dans une interview express à l'agence locale d'information Akhbar el-Yom, le président Gemayel a déclaré que « quelles que soient les considérations que pourrait avoir le Hezbollah, nous vivons à l'ombre d'un régime parlementaire démocratique, et de ce fait toutes les décisions nationales sont prises conformément aux normes de ce régime ». Le leader des Kataëb a ajouté dans ce cadre que la déclaration de Nasrallah était adressée au président de la République Michel Sleiman, au Premier ministre Saad Hariri et au pouvoir exécutif « qui doivent par conséquent répondre aux propos tenus hier » (jeudi).
Après avoir souligné la nécessité de rester attaché au système démocratique « qui a été convenu depuis la période antérieure à l'indépendance », le président Gemayel s'est élevé contre ceux qui, au sein du 8 Mars, invitent M. Hariri à « faire preuve de courage et à prendre une position audacieuse ». « C'est plutôt la partie adverse qui doit faire preuve de courage et de sincérité pour tout ce qui a trait à la chose publique, notamment en ce qui concerne la justice et le renforcement de la magistrature qui est à la base de l'édification de l'État, a ajouté le président Gemayel. Le chef du gouvernement a fait preuve d'un tel courage et c'est aux autres (au sein du 8 Mars) de suivre son exemple. »
En conclusion, le leader des Kataëb a appelé toutes les factions locales à respecter « les usages démocratiques ainsi que les lois, les résolutions et les conventions internationales ».

Samy Gemayel
De son côté, le député Samy Gemayel, coordinateur du comité central du parti Kataëb, a publié un communiqué dans lequel il souligne qu'il n'a pas été surpris par la déclaration de Hassan Nasrallah qui s'inscrit, a-t-il souligné, « dans le cadre d'un plan d'escalade qui a commencé avec l'interrogatoire de certains membres du parti (le Hezbollah), mené par les enquêteurs internationaux, et qui a débouché aujourd'hui sur un appel à la fronde et à l'insubordination face aux décisions de l'État libanais qui s'est engagé, conformément à la déclaration ministérielle, à coopérer avec le tribunal international ».
« L'appel de Nasrallah constitue un premier pas sur la voie de l'insubordination et du rejet de l'autorité de l'État libanais, ce qui nécessite une riposte claire et franche portant sur le respect des décisions prises par l'État, a déclaré Samy Gemayel. Nous demandons, par voie de conséquence, au président de la République Michel Sleiman et au Premier ministre Saad Hariri, en sa qualité de chef du gouvernement et non de fils du président martyr Rafic Hariri, ainsi qu'aux services de sécurité et judiciaires, d'assumer leurs responsabilités et de rejeter de façon ferme toute rébellion remettant en question les décisions de la légalité libanaise afin que le Liban ne se transforme pas en une jungle au sein de laquelle nul ne saurait protéger les Libanais. »
Et Samy Gemayel de conclure : « Ce à quoi nous assistons aujourd'hui constitue un maillon du feuilleton d'intimidation et de terreur auquel le Hezbollah a constamment recours afin de soumettre les Libanais, à l'instar de ce qui s'est produit le 7 mai. » (2008)
Le leader des Kataëb, le président Amine Gemayel, a vivement critiqué la dernière déclaration du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dénonçant le fait que le Hezbollah se considère « au-dessus de toutes les institutions, qu'elles soient officielles ou non officielles, de même qu'il...

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