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À La Une - Conflit

L'Irak craint un débordement de la crise syrienne dans les pays voisins

Formation d'un nouveau gouvernement en Syrie, malgré les violences qui ont fait une centaine de morts samedi.

A homs, des femmes pleurant la mort d'un de leur proche, membre de l'Armée syrienne libre. Austin Tice/

Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a mis en garde samedi contre une extension de la crise syrienne dans les pays voisins et plaidé pour un rôle de l'Irak dans l'avenir de la Syrie, avec qui il partage 600 km de frontières.

 

"Aucun pays n'est immunisé contre cette contagion en raison de la composition (de nos) sociétés", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bagdad. "Si ce conflit se transformait en une guerre civile ou confessionnelle, l'Irak serait affecté, le Liban serait affecté, la Jordanie ne serait pas immunisée", tout comme la Turquie, a-t-il ajouté, aux côtés de ses homologues polonais, suédois et bulgare, en visite en Irak.

 

"Nous ne voulons pas voir le chaos régner dans la région (...), c'est pourquoi l'Irak devrait avoir un mot (à dire), un rôle (à jouer) dans ce qui est en train de se passer en Syrie. Aucun pays ne peut ignorer ou contourner l'Irak dans ce contexte", selon lui.

Il a précisé que Bagdad "était en contact permanent avec l'opposition", aussi bien le Conseil national syrien (principale coalition de l'opposition) que certains groupes armés.

 

Mais, a-t-il martelé, "fournir au régime ou à l'opposition des armes conduira à aggraver et poursuivre la crise" en Syrie, où plus de 15.000 personnes sont mortes, selon une ONG syrienne, depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar el-Assad, qui s'est militarisée face à la répression.

 

De son côté, selon un communiqué de son bureau, le vice-Premier ministre irakien Hussein Chahristani a indiqué aux trois ministres européens que l'Irak soutenait "les changements démocratiques" en Syrie, tout en exprimant son inquiétude au sujet d'extrémistes qui "essaient de pousser le peuple syrien dans un conflit confessionnel qui affectera la région".

 

 

Parallèlement, en Syrie, un nouveau gouvernement dirigé par l'ancien ministre de l'Agriculture Riad Hijab a été formé samedi, a annoncé la télévision d'Etat syrienne, plus d'un mois et demi après des législatives boycottées par l'opposition et remportées par le parti Baas au pouvoir.

 

Le président Bachar el-Assad a promulgué un décret sur la composition du nouveau gouvernement où les ministres des Affaires étrangères Walid Mouallem et de l'Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar gardent leurs postes, précise la télévision.

 

Le ministre de la Défense Daoud Rajha, âgé de 64 ans, en fonction depuis août, conserve également son poste. Il fait partie des personnes sanctionnées par les Etats-Unis qui dénoncent la répression très violente par le régime syrien du mouvement de contestation.

 

 

Sur le terrain, au moins 97 personnes, en grande majorité des civils, ont péri samedi dans les violences en Syrie où les troupes du régime ont intensifié la répression, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Parmi les morts figurent 65 civils tués dans les bombardements des bastions rebelles, dont une famille de six membres à Deir Ezzor (est), et les opérations sécuritaires dans de nombreuses villes, a précisé l'OSDH.

 

Dix-neuf soldats ont péri dans les combats avec les rebelles dont trois ont été tués, alors que dix militaires qui tentaient de faire défection près de Damas ont été abattus, a ajouté l'ONG.

 

Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a mis en garde samedi contre une extension de la crise syrienne dans les pays voisins et plaidé pour un rôle de l'Irak dans l'avenir de la Syrie, avec qui il partage 600 km de frontières.
 
"Aucun pays n'est immunisé contre cette contagion en raison de la composition (de nos) sociétés", a-t-il dit lors d'une conférence de presse...

commentaires (4)

Ou bien, quand leurs alliés Idiots de l’Irak commencent à paniquer ; et il n’y a qu’à regarder leurs têtes pour se foutre de leurs Gueules ; à l’idée de voir "l'Assadiot Baassdiot" d’à côté déborder et déteindre encore plus sur eux….. Ya hassértééhhhh !

Antoine-Serge KARAMAOUN

12 h 36, le 24 juin 2012

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Commentaires (4)

  • Ou bien, quand leurs alliés Idiots de l’Irak commencent à paniquer ; et il n’y a qu’à regarder leurs têtes pour se foutre de leurs Gueules ; à l’idée de voir "l'Assadiot Baassdiot" d’à côté déborder et déteindre encore plus sur eux….. Ya hassértééhhhh !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    12 h 36, le 24 juin 2012

  • La legalite prevaut, les comploteurs seront ecartes des commandes du pouvoir, et ElAssad, general dissident de la dissidence se la coule douce en Bulgarie avec les 3 millions de usd detournes . Les russes assureront la legalite par des reponses adequates et dans ce meli melo les conseilleurs se foutront de la gueule des payeurs idiots du golfe.

    Jaber Kamel

    08 h 16, le 24 juin 2012

  • Pour une fois encore, je fais l'avocat du Diable : __ Si les SHABAB AL SAWRA de la place Tahrir auraient prévu le cours de leur printemps flétri, et ce qui se passe aujourd'hui dans leur pays, et qui en sortent les profiteurs absolus, étrangers avant locaux, quoique soit le résultat des législatives ( ? ) ils n'auraient jamais descendu sur la place Tahrir. __ En Syrie, le jeu et l'enjeu sont les mêmes, et mille fois pires. La manipulation est flagrante, internationalement, comme régionalement. Si le Barada déborde, et tout va dans ce sens, les environs immédiats en souffriront. Le Liban devrait opter pour la neutralité, ce que fait le Chef de l'Etat. Mais tous les autres aussi devraient faire de même. Pas d'immixtions directes ou indirectes. Un changement, soudain et radical en Syrie, que beaucoup souhaitent, n'est ni à l'avantage du Liban ni à celui de la région. L'Iraq en exemple. Et aujourd'hui l'Egypte. Pour ne pas parler de tous les autres printemps, flétris et déchus, transformés en Hivers Sombres dont l'INCONNU est le noyeau nucléaire. Les grandes puissances cherchent leurs intérêts propres. Il faut s'en souvenir. En tant qu'avocat du Diable, j'ai dit ce que j'avais à dire. Bon Dimanche à tous.

    SAKR LEBNAN

    05 h 26, le 24 juin 2012

  • Bachar el-Assad continue ses mascarades, comme si de rien n'était. D'abord il procalme sa "réforme constitutionnelle" avec encore 16 ans de pouvoir pour lui, président toujours aaaadoré par 99.9999% de la population syrienne et qui lui donneront 99.9999999% de voix à sa "réélection" !! Ensuite il "organise" ses "élections législatives" dans lesquelles il fait exhiber le mufti Hassoun qui lui est fidèle malgré tous les massacres et les crimes. Malheureusement le patriarche Laham fait aussi son exhibition particulière dans ces élections, parlant d'un "brillant avenir pour la Syrie" avec Bachar (comme le général Aoun hier à Zahlé). Maintenant le président syrien, rassuré de la "pacification" et de la "stabilité" de la Syrie, nomme un nouveau gouvernement qui en un an mettra le pays dans les rangs des premiers pays du monde ! Les dictatures ne sont pas seulement bêtes. Elles sont bien grotesques aussi.

    Halim Abou Chacra

    02 h 11, le 24 juin 2012

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