"Aucun pays n'est immunisé contre cette contagion en raison de la composition (de nos) sociétés", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bagdad. "Si ce conflit se transformait en une guerre civile ou confessionnelle, l'Irak serait affecté, le Liban serait affecté, la Jordanie ne serait pas immunisée", tout comme la Turquie, a-t-il ajouté, aux côtés de ses homologues polonais, suédois et bulgare, en visite en Irak.
"Nous ne voulons pas voir le chaos régner dans la région (...), c'est pourquoi l'Irak devrait avoir un mot (à dire), un rôle (à jouer) dans ce qui est en train de se passer en Syrie. Aucun pays ne peut ignorer ou contourner l'Irak dans ce contexte", selon lui.
Il a précisé que Bagdad "était en contact permanent avec l'opposition", aussi bien le Conseil national syrien (principale coalition de l'opposition) que certains groupes armés.
Mais, a-t-il martelé, "fournir au régime ou à l'opposition des armes conduira à aggraver et poursuivre la crise" en Syrie, où plus de 15.000 personnes sont mortes, selon une ONG syrienne, depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar el-Assad, qui s'est militarisée face à la répression.
De son côté, selon un communiqué de son bureau, le vice-Premier ministre irakien Hussein Chahristani a indiqué aux trois ministres européens que l'Irak soutenait "les changements démocratiques" en Syrie, tout en exprimant son inquiétude au sujet d'extrémistes qui "essaient de pousser le peuple syrien dans un conflit confessionnel qui affectera la région".
Parallèlement, en Syrie, un nouveau gouvernement dirigé par l'ancien ministre de l'Agriculture Riad Hijab a été formé samedi, a annoncé la télévision d'Etat syrienne, plus d'un mois et demi après des législatives boycottées par l'opposition et remportées par le parti Baas au pouvoir.
Le président Bachar el-Assad a promulgué un décret sur la composition du nouveau gouvernement où les ministres des Affaires étrangères Walid Mouallem et de l'Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar gardent leurs postes, précise la télévision.
Le ministre de la Défense Daoud Rajha, âgé de 64 ans, en fonction depuis août, conserve également son poste. Il fait partie des personnes sanctionnées par les Etats-Unis qui dénoncent la répression très violente par le régime syrien du mouvement de contestation.
Sur le terrain, au moins 97 personnes, en grande majorité des civils, ont péri samedi dans les violences en Syrie où les troupes du régime ont intensifié la répression, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Parmi les morts figurent 65 civils tués dans les bombardements des bastions rebelles, dont une famille de six membres à Deir Ezzor (est), et les opérations sécuritaires dans de nombreuses villes, a précisé l'OSDH.
Dix-neuf soldats ont péri dans les combats avec les rebelles dont trois ont été tués, alors que dix militaires qui tentaient de faire défection près de Damas ont été abattus, a ajouté l'ONG.
"Aucun pays n'est immunisé contre cette contagion en raison de la composition (de nos) sociétés", a-t-il dit lors d'une conférence de presse...
commentaires (4)
Ou bien, quand leurs alliés Idiots de l’Irak commencent à paniquer ; et il n’y a qu’à regarder leurs têtes pour se foutre de leurs Gueules ; à l’idée de voir "l'Assadiot Baassdiot" d’à côté déborder et déteindre encore plus sur eux….. Ya hassértééhhhh !
Antoine-Serge KARAMAOUN
12 h 36, le 24 juin 2012