Le président de la CGTL a dénoncé à cette occasion les hausses « injustifiées » des frais de scolarité, qui, selon lui, augmentent de 20 à 30 % chaque année, ainsi que la hausse indirecte du prix du sac de pain à travers la baisse de son poids. Ghassan Ghosn a tenu à souligner à cet égard l'ampleur de l'inflation, « qui a atteint des pics de 25 % par an » entre 2002 à 2007, déplorant le fait que les salaires n'aient pas suivi cette hausse. Cela a engendré un recul sensible du pouvoir d'achat, notamment celui des classes ouvrières, a-t-il indiqué. À ce sujet, le président de la CGTL a demandé une hausse des salaires de l'ordre de 25 % et a prié le Premier ministre d'exposer cette situation en Conseil des ministres.
Évoquant la grève prévue le 17 octobre, Ghassan Ghosn a souligné que celle-ci ne sera reportée ou annulée que si des mesures concrètes sont adoptées.
Parallèlement, notons que la Fédération des syndicats des ouvriers et des employés a appelé hier à une participation massive au mouvement de protestation du 17 octobre, et ce pour « dénoncer les politiques socio-économiques adoptées par le gouvernement ».
Autre illustration du malaise social : les employés de la Société des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban ont appelé à une manifestation aujourd'hui devant le siège de la société pour revendiquer des droits « bafoués par l'administration ».
Les industriels déplorent l'abolition d'un article de la loi sur la TVA
Par ailleurs, dans un communiqué publié hier, l'Association des industriels libanais (AIL) a critiqué l'abolition de l'article 59 de la loi sur la TVA, prévue dans le projet de budget 2011. Rappelons qu'en vertu de l'article 59, certains secteurs ou activités non assujettis à la TVA pouvaient réclamer le remboursement de la taxe dont ils s'acquittent au titre de frais généraux ou de frais d'investissements. Pour l'AIL, l'annulation de cet article « priverait un grand nombre d'industriels de la capacité de se faire rembourser la TVA sur les importations de matières premières, a expliqué le président de l'AIL, Nehmat Frem. Par conséquent, cela se traduirait par une hausse des coûts de production au moment où l'industrie libanaise cherche à réduire ses coûts pour faire face à la concurrence mondiale », a-t-il précisé.
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