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Le Sri Lanka va interdire aux femmes d'être domestiques à l'étranger

Une décision annoncée après la décapitation d'une jeune employée en Arabie saoudite

Des manifestants au Sri Lanka appelant à la libération de Rizana Nafeek, quelques jours avant la décapitation de cette employée de maison en Arabie saoudite. Archives Reuters

Le Sri Lanka a annoncé son intention d'interdire aux femmes de tous âges de partir travailler à l'étranger pour occuper des postes de domestiques.

 

Le ministre de l'Information, Keheliya Rambukwella, a annoncé jeudi que les femmes âgées de moins de 25 ans n'auraient plus le droit de partir travailler en Arabie saoudite comme employées de maison, une mesure qui devrait ensuite être étendue à tous les pays et tous les âges pour des emplois peu rémunérés.

 

Cette initiative intervient après la décapitation le 9 janvier à Ryad de Rizana Nafeek, une domestique sri lankaise condamnée à mort pour avoir tué par étouffement un bébé après une dispute avec son employeur, la mère de l'enfant.

 

"Dans un premier temps nous fixons l'âge limite à 25 ans. Nous irons graduellement vers une interdiction totale des femmes partant à l'étranger pour occuper des emplois à faible rémunération", a déclaré le ministre à la presse.

Le ministre n'a toutefois pas précisé la date de mise en application de cette mesure mais il a indiqué que les autorités avaient commencé à décourager les femmes de se rendre au Proche-orient, en particulier en Arabie saoudite où la plupart des domestiques sont payées moins de 300 dollars par mois.

 

La décapitation de Rizana Nafeek a suscité des réactions indignées dans le monde, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ayant notamment souligné que la domestique était "probablement mineure au moment du crime".

 

"Il serait scandaleux que Rizana Nafeek soit exécutée. Elle-même n'était en effet qu'une enfant au moment des faits, et de sérieux doutes planent sur l'équité de son procès", avait déclaré, avant l'exécution, Philip Luther, Directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

En tant qu'État partie à la Convention relative aux droits de l'enfant, l'Arabie saoudite n'a pas le droit d'appliquer la peine de mort à des personnes qui avaient moins de 18 ans au moment des faits qui leur sont reprochés.

 

Ryad assure de son côté que selon son passeport, elle était âgée de 21 ans.

 

Rizana Nafeek n’a pas pu, en outre, bénéficier de l'aide d’un avocat pendant l’interrogatoire précédant son procès ni lors de son procès en 2007, a encore dénonce Amnesty.

"Elle a d’abord +avoué+ le meurtre pendant son interrogatoire, mais elle s’est rétractée depuis, affirmant que ses +aveux+ lui avaient été arrachés sous la contrainte après qu’elle eut été agressée physiquement en détention. Rizana Nafeek affirme que le bébé s'est étouffé accidentellement en buvant son biberon", a également indiqué l'organisation, ajoutant que "l'homme qui a traduit ses déclarations n’était semble-t-il pas capable de traduire correctement du tamoul à l’arabe".

 

Le Haut Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies a aussi fait part de sa consternation.

 

Le président du Sri Lanka Mahinda Rajapaksa avait écrit le 6 janvier au roi Abdallah d'Arabie saoudite pour plaider la cause de la domestique et demander un accord à l'amiable avec la famille de la victime.

 

Près de 1,7 million de Sri Lankais sont employés à l'étranger et les six milliards de dollars qu'ils ont envoyés chez eux l'an dernier constituent une ressource cruciale en devises étrangères pour le gouvernement.

"Un nombre disproportionné d'étrangers, principalement des travailleurs migrants originaires de pays du Sud, ont été exécutés en Arabie saoudite ces dernières années", indique Amnesty.

 

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Le Sri Lanka a annoncé son intention d'interdire aux femmes de tous âges de partir travailler à l'étranger pour occuper des postes de domestiques.
 
Le ministre de l'Information, Keheliya Rambukwella, a annoncé jeudi que les femmes âgées de moins de 25 ans n'auraient plus le droit de partir travailler en Arabie saoudite comme employées de maison, une mesure qui devrait ensuite être...

commentaires (4)

Il s'agit d'un constat d'échec de la part des autorités Sri Lankaises vis-à-vis de l'extrême pauvreté de ce pays et de son incapacité à faire respecter les droits des ses ressortissants dans les pays de destination de ce pauvres domestiques surtout dans les pays des "arabies démocratiques" du golfe Persique (pas de ce problème en Iran, en passant..) où les droits de l'homme et surtout ceux de la femme sont démocratiquement au top, bien sûr... Bref il s'agit d'un coup médiatique et une manière ridicule se solutionner les problèmes de pauvreté mais aussi une fuite en avant... n'empêche que les domestiques doivent être traitées comme des être humains et pas comme des esclaves ou une propriété privée!

Ali Farhat

05 h 07, le 26 janvier 2013

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Commentaires (4)

  • Il s'agit d'un constat d'échec de la part des autorités Sri Lankaises vis-à-vis de l'extrême pauvreté de ce pays et de son incapacité à faire respecter les droits des ses ressortissants dans les pays de destination de ce pauvres domestiques surtout dans les pays des "arabies démocratiques" du golfe Persique (pas de ce problème en Iran, en passant..) où les droits de l'homme et surtout ceux de la femme sont démocratiquement au top, bien sûr... Bref il s'agit d'un coup médiatique et une manière ridicule se solutionner les problèmes de pauvreté mais aussi une fuite en avant... n'empêche que les domestiques doivent être traitées comme des être humains et pas comme des esclaves ou une propriété privée!

    Ali Farhat

    05 h 07, le 26 janvier 2013

  • Il faut lire : n'a pas sa pareille, bien sûr. Merci.

    SAKR LEBNAN

    09 h 22, le 25 janvier 2013

  • La BARBARIE pratiquée en Arabie Séoudite n'a pas son pareille nulle part dans le monde.

    SAKR LEBNAN

    06 h 36, le 25 janvier 2013

  • En effet il faudra finir de cet esclavage gratuit un peu partout dans le monde Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    04 h 58, le 25 janvier 2013

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