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À La Une - Société

En Europe, l’extrême droite remet la délation au goût du jour

Après le PVV de Geert Wilders, le Vlaams Belang flamand

Capture d'écran du site internet mis en place par le parti d'extrême droite séparatiste flamand, le Vlaams Belang, qui appelle à dénoncer les "illégaux" en Belgique. 

Un parti d'extrême droite belge flamand, le Vlaams Belang, a lancé mardi un site internet s'inspirant de celui lancé aux Pays-Bas par la formation voisine du PVV dirigé par Geert Wilders, pour dénoncer les "illégaux" en Belgique.

 

Le chef du Vlaams Belang, Filip Dewinter, a justifié cet appel à la délation sur le site Meldpunt illegaliteit  par la présence de "dizaines de milliers d'illégaux" dans les grandes villes de Belgique et les problèmes qu'elle provoque selon lui : travail au noir, criminalité, abus sur les prestations sociales. Les faits mentionnés seront communiqués à la police, a-t-il précisé.

 

Le Vlaams Belang qui prône l'indépendance de la Flandre compte 12 députés et 5 sénateurs mais souffre de la concurrence de la NV-A, un parti populiste qui chasse sur ses terres et réclame également l'indépendance du nord de la Belgique.

 

L'initiative de M. Dewinter a été dénoncée par le principal mouvement anti-raciste belge. "Ce point de signalement est parfaitement illégal, M. Dewinter le sait bien. Il veut choquer et provoquer", a ainsi déclaré le directeur du Centre pour l'égalité des chances et de lutte contre le racisme, Jozef De Witte, sur les ondes de Radio 1.

 

Selon lui, cette initiative rappelle celles prises par les nazis dans les années 1930 ou la Stasi en Allemagne de l'Est.

 

Filip Dewinter s'inspire du politicien d'extrême-droite néerlandais Geert Wilders, chef du PVV (Parti pour la Liberté), qui a ouvert un site pour appeler les Néerlandais à signaler les "nuisances" qu'ils subissent de la part de ressortissants d'Europe de l'Est ou centrale.

 

L'initiative a suscité un véritable tollé au sein de l'Union européenne et a été condamnée par le Parlement européen, qui a appelé, le 13 mars dernier, le gouvernement néerlandais à "condamner" ce site internet.

 

Le Premier ministre libéral Mark Rutte a refusé de s'exprimer, en soutenant que le site est celui d'un parti, et non celui du gouvernement. Il a été désavoué fin mars par les députés néerlandais qui ont voté une motion réprouvant le site du parti de Geert Wilders. Les élus députés chrétiens-démocrates, dont le parti (CDA) soutient le Premier ministre libéral Mark Rutte, ont soutenu cette motion, ce qui a été qualifié d'"incohérent" par Geert Wilders.

 

Le PVV de Geert Wilders, qui compte 23 sièges de députés, ne fait pas partie du gouvernement minoritaire du libéral Mark Rutte, mais il lui assure une majorité avec son soutien à la chambre basse du parlement.

 

Pour mémoire

Aux Pays-Bas, un site internet pour dénoncer les "nuisances provoquées" par les étrangers

 

 

Un parti d'extrême droite belge flamand, le Vlaams Belang, a lancé mardi un site internet s'inspirant de celui lancé aux Pays-Bas par la formation voisine du PVV dirigé par Geert Wilders, pour dénoncer les "illégaux" en Belgique.
 
Le chef du Vlaams Belang, Filip Dewinter, a justifié cet appel à la délation sur le site Meldpunt illegaliteit  par la présence de "dizaines de milliers...

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