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À La Une - Tension

Personne ne veut la guerre dans le Golfe mais chacun s'y prépare

Multiplication des achats d'armes dans la région.

L'Iran s'apprête à organiser de nouvelles manoeuvres militaires dans et autour du détroit stratégique d'Ormuz, a annoncé aujourd'hui le commandant naval des Gardiens de la Révolution. Jamejamonline/Ebrahim Noroozi/AFP

Les pays pétroliers du Golfe suivent avec inquiétude la montée de la tension entre Washington et Téhéran après les menaces de l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz par où passe 35% du pétrole brut transporté par voie maritime dans le monde.

 

"Aucun pays arabe du Golfe ne veut de la guerre, mais chacun s'y prépare. C'est ce qui se passe actuellement dans la région", relève Riad Kahwaji, spécialiste des questions militaires basé à Dubaï. Pour M. Kahwaji, qui dirige Inegma (Institute for Near East and Gulf Military Analysis), ces pays seraient entraînés dans la guerre si l'Iran attaquait des cibles situées sur leurs territoires en cas de frappe américaine.

 

"Un compte à rebours a été enclenché dans le Golfe et on ne peut pas l'arrêter", estime de son côté l'analyste koweïtien Sami al-Faraj en évoquant l'éventualité de frappes américaine ou israélienne en Iran. "Les pays du Golfe seront les plus gros perdants car ils sont à portée des missiles iraniens".

 

Pour Riad Kahwaji et Sami al-Faraj, la vulnérabilité des pays arabes du Golfe provient de la concentration sur les côtes de leurs installations pétrolières et industrielles, ce qui les place à portée des missiles iraniens. D'où selon eux, la multiplication des achats d'armes comme les commandes récentes des Emirats arabes unis d'un système de défense anti-missiles au groupe américain de défense Lockheed Martin ou de chasseurs-bombardiers F-15 par l'Arabie saoudite.

 

Lockheed fournira deux systèmes "Thaad" (Terminal High Altitude Area Defense) comprenant des radars, des intercepteurs et des lanceurs, a annoncé le Pentagone le 30 décembre précisant que le contrat s'élève à 1,96 milliard de dollars. Le 29 décembre, en pleine montée des tensions avec l'Iran, les Etats-Unis ont annoncé un contrat de vente à l'Arabie saoudite de 84 chasseurs-bombardiers F-15 et de modernisation de 70 autres appareils du même type, pour 29,4 milliards de dollars au total.

 

Les pays du Golfe s'inquiètent de ce que les deux analystes considèrent comme une volonté de l'Iran d'étendre son influence dans la région. L'armée américaine est présente dans pratiquement tous les pays arabes du Golfe et selon une récente étude iranienne publiée par le quotidien arabe Al-Hayat, les Gardiens de la révolution, armée idéologique du régime iranien, ont déjà sélectionné des cibles pour riposter à une frappe américaine.

 

Selon M. Faraj, "il y a deux écoles de pensée dans le Golfe" sur cette question. "La première refuse un conflit armé direct avec l'Iran sauf s'il est imposé aux pays de la région". "La deuxième considère qu'il faut contrer les ingérences de l'Iran en Syrie, en Irak, au Yémen, au Soudan et dans le Golfe, où il tente d'attiser les tensions entre chiites et sunnites, de préférence sans conflit armé mais sans l'exclure totalement", explique-t-il.

 

"Evidemment que nous sommes inquiets", a déclaré récemment à propos de la tension dans le Golfe le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al-Khalifa. "Nous avons fait l'expérience des conflits militaires et nous savons qu'il n'y a ni perdant ni gagnant dans ce genre d'affrontement, notamment pour les pays qui sont à la périphérie de la zone de conflit", a dit cheikh Hamad, dont les propos ont été rapportés par l'agence koweïtienne Kuna. "C'est pour cela que nous devons trouver d'autres moyens pour régler les problèmes", a ajouté le responsable qatari, en préconisant "une participation des pays du Golfe à toute démarche visant à désamorcer la tension entre l'Iran et l'Occident".

Les pays pétroliers du Golfe suivent avec inquiétude la montée de la tension entre Washington et Téhéran après les menaces de l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz par où passe 35% du pétrole brut transporté par voie maritime dans le monde.
 
"Aucun pays arabe du Golfe ne veut de la guerre, mais chacun s'y prépare. C'est ce qui se passe actuellement dans la région", relève Riad...

commentaires (3)

Pardon, le Nicaragua et non pas le Venezuela! Merci

Ali Farhat

15 h 23, le 08 janvier 2012

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Commentaires (3)

  • Pardon, le Nicaragua et non pas le Venezuela! Merci

    Ali Farhat

    15 h 23, le 08 janvier 2012

  • A force de vouloir dominer le golfe "Persique" (car les arabo-khaligites ne le méritent pas) la prochaine bataille va se faire dans le golfe du Mexique! Eh oui chers Lecteurs, ce petit bonhomme d'Ahmadinejad est plus "Diabolique" Qu'eux quand il s'y met et il vient de prendre l'avion pour l'Amérique Latine Anti-sio/américaine. Le Venezuela est en train de faire un autre canal que celui de panama qui coutera probablement la moitié aux bateaux qui le traverseront. Il met sa main dans celle de ces derniers qui les haïssent la Foreign Policy des EUA pour bloquer l'arrivée d'une bonne partie du pétrole aux usiens au profit de la chine et pays du BRICS en générale. Je vous propose de nouveau ce lien à ceux qui l'on pas encore vu pour se faire une idée des choses. Je vous promets qu'il vaut la chandelle. http://www.youtube.com/watch?v=w-aB6-hzhcM&feature=player_embedded

    Ali Farhat

    07 h 40, le 08 janvier 2012

  • - - Ce qui est extraordinaire avec ces monarchies du Golfe " Persique " et non Arabe , c'est qu'ils veulent la guerre partout , mais pas chez eux .. Ils sont prêt à tout pour qu'elle ai lieu partout ailleurs , et prêt à tout et à n'importe quel prix , pour qu'elle n'ait pas lieu chez eux !! Cela à un nom , devinez lequel !?

    JABBOUR André

    09 h 23, le 06 janvier 2012

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