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Sport - Rencontre...

Samir Saad : « Nous n’abordons pas les Jeux de la francophonie en position de favoris »

Âgé de 52 ans, cadre dans une société privée dans la vie de tous les jours, Samir Saad est l'entraîneur de la sélection libanaise de football qui prendra part aux Jeux de la francophonie. Plutôt pessimiste sur l'avenir de ce sport au Liban, Samir espère néanmoins réaliser un bon résultat avec cette équipe de jeunes (mois de 20 ans) qu'il dirige maintenant depuis près de deux ans.

L'Orient-Le Jour : Comment se sont déroulés les préparatifs pour ces Jeux de la francophonie? Avez-vous entrepris avec vos joueurs quelque chose de spécial en vue de cette compétition ?
Samir Saad : « Non, la préparation était tout à fait normale et ordinaire, faute de moyens financiers mis a notre disposition. Pas de stages d'entraînement hors du Liban, pas de rencontres amicales face à des équipes ou des sélections étrangères, juste des matches contre des formations locales. La seule exception vient de deux joueurs d'origine libanaise que la fédération a déniché en France et Australie, Ali Chahine et Jeremy Daouk. Ce sera la première fois qu'ils joueront sous les couleurs libanaises et ils viendront a priori renforcer les rangs de l'équipe à partir de la semaine prochaine. On compte beaucoup sur eux pour réussir quelque chose de positif lors de ces Jeux. »

OLJ : Justement, quels résultats espérez vous obtenir durant ces Jeux de la francophonie ? Quels sont vos objectifs ?
S. S. : « Franchement, on ne démarre pas la compétition en se disant qu'on va tout casser ou tout balayer sur notre passage, non, on est conscient de nos limites et de nos possibilités, mais on considère qu'on a fait tout ce qui est en notre pouvoir pour arriver au meilleur de notre forme le jour J. Maintenant, le Liban est placé dans une poule qui regroupe le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, trois équipes africaines qu'on n'a jamais affrontées et dont on ne sait strictement rien à part que les deux premières ont une excellente équipe chez les A, ce qui doit normalement se refléter chez les moins de 20 ans contre qui on doit jouer.
Comme il y a trois groupes de quatre équipes dont le premier plus le meilleur second se qualifieront pour les demi-finales, on espère être celle-ci, mais ce sera très, très difficile. On ne fait sûrement pas partie des favoris, mais notre but est plutôt de ne pas jouer le rôle de faire valoir, et de fournir une prestation digne, dont on n'ait pas à rougir plus tard. »

OLJ : Quel regard portez-vous sur l'avenir du football local après ces Jeux, surtout que, contrairement au basket, le Liban n'a jamais a réussi à percer sur le plan international ou même régional ?
S. S. : « À vrai dire, je ne suis pas très optimiste sur l'avenir du football au Liban, vu la pauvreté des moyens dont on dispose. Comment voulez-vous entraîner et développer une sélection nationale de niveau même moyen alors que le pays de dispose pas de structures sportives, pas de stades dignes de ce nom, pas d'académies de football. Pourtant, l'équipe que je dirige a un potentiel énorme, elle a réussi l'exploit de se qualifier pour une phase finale d'une compétition internationale l'an passé (les championnats asiatiques des mois de 20 ans), performance que n'avait jamais réalisée aucune sélection libanaise auparavant. Cette même équipe dispute maintenant les Jeux de la francophonie, et jouera la saison prochaine les qualifications pour les JO. Les joueurs auront donc acquis une expérience internationale qui leur permettra d'aborder avec plus de confiance les rencontres chez les A plus tard. Mais tant que le semi-professionnalisme n'aura pas fait son apparition, tant que les joueurs et les entraîneurs ne sont pas rémunérés (Samir Saad est entraîneur à titre bénévole), tant que l'État ne fera pas un effort conséquent pour injecter des fonds dans le football, le Liban n'a aucun espoir de progresser dans ce sport. »
Âgé de 52 ans, cadre dans une société privée dans la vie de tous les jours, Samir Saad est l'entraîneur de la sélection libanaise de football qui prendra part aux Jeux de la francophonie. Plutôt pessimiste sur l'avenir de ce sport au Liban, Samir espère néanmoins réaliser un bon résultat avec cette équipe de...

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