Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Odette Salem : deux ans déjà...

Nayla TAHAN ATTIÉ
Au nom de la liberté des êtres humains, de l'égalité et de la fraternité, au nom du Liban libre de 1943, créé pas toutes les parties libanaises, je veux m'adresser à tous les politiciens libanais, toutes religions confondues, tous bords confondus, toutes idéologies confondues. Pour une fois, depuis quarante ans, qu'ils mettent leurs différends de côté et qu'ils parlent haut et clair d'une voix forte. Aujourd'hui plus que jamais.
Le 16 mai 2009 était fauchée par une voiture, en traversant la rue, Odette Salem.
Je l'avais connue un jour de printemps 2007, dans la « khaymé ». Elle a laissé un vide immense dans ma vie.
Odette était maman de deux enfants : une fille, Christine, et un garçon, Richard, enlevés, il y a vingt-quatre ans et détenus dans les geôles syriennes.
Odette n'avait jamais revu ses enfants depuis. Elle est décédée dans l'incertitude.
De nombreux Libanais sont emprisonnés en Syrie. Arbitrairement. Sans aucune inculpation, charge, ou délit commis.
L'État libanais ne fait pas grand-chose pour ces prisonniers, considérés comme une monnaie d'échange par le régime syrien qui nie détenir des Libanais dans ses prisons. Mais comment peut-on croire en la parole d'un régime qui, aujourd'hui, se retourne contre son propre peuple et n'hésite pas à opprimer, enlever, massacrer ?
Odette n'est plus, mais d'autres parents, frères, sœurs, ou enfants de personnes emprisonnées dans les geôles syriennes attendent, encore et toujours, leur retour. En souvenir d'Odette, qui a passé les quatre dernières années de sa vie dans la tristement célèbre « khaymé » du centre-ville de Beyrouth, sa sœur a pris aujourd'hui le relais, en présence d'un Ghazi Aad, infatigable défenseur des Libanais détenus arbitrairement dans les prisons syriennes.
La « khaymé », pour ceux qui ne la connaissent pas, se trouve dans le Jardin de Gebran, en face de l'Escwa.
Odette n'est plus, mais l'espoir de voir un jour Christine et Richard à Beyrouth, ainsi que tous les Libanais détenus, ne se perd pas.
Nour, Sonia, Oum Ghassan, Dory, Ghazi, et tous les autres : dans l'attente de vous revoir à la « khaymé », je compte sur vous pour maintenir vivant le souvenir et l'esprit d'Odette. Pour toujours.

Nayla TAHAN ATTIÉ

Au nom de la liberté des êtres humains, de l'égalité et de la fraternité, au nom du Liban libre de 1943, créé pas toutes les parties libanaises, je veux m'adresser à tous les politiciens libanais, toutes religions confondues, tous bords confondus, toutes idéologies confondues. Pour une fois, depuis quarante ans, qu'ils mettent leurs différends de côté et qu'ils parlent haut et clair...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut