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Nos Lecteurs ont la Parole

Chrétienne de mon pays

Par Richard EL-CHAM
Chère femme chrétienne de mon pays,
L'envie me prend, depuis déjà quelque temps, de vous transmettre, avec beaucoup d'amitié, d'amour, de fraternité, ce petit message, en vous remerciant d'avance d'avoir l'amabilité de lire ces quelques lignes qui, je l'espère vivement, ne seront pas mal interprétées et vous inciteront, au moins, à réflexion.
C'est mû par une appréciation sans faille pour les femmes en général et celles de mon pays en particulier que je me permets aujourd'hui d'aborder ce sujet fort délicat, puisque pouvant prêter à équivoque. Mes années d'observations et d'analyses à tous les niveaux me ramenaient toujours vers des constantes et des faits invariables, soit : le nombre grandissant de divorces, la nouvelle discipline imposée à et par notre société, ce charme exceptionnel naissant de cette combinaison qui s'est voulu, à la base, innocente, entre l'Occident libéralisé (européen et américain surtout) et l'Orient de chez nous, empreint de chaleur humaine et d'affection familiale, etc. Et c'est là justement, dans cette nouvelle discipline, que résiderait le problème, risquant de tout gâcher. Voici comment :
À la base, une réussite. Celle de la génération des filles chrétiennes libanaises qui sont devenues les femmes chrétiennes libanaises d'aujourd'hui. Elles ont tout, tout ce qu'il faut pour être des femmes libérales, à l'européenne, puisqu'elles sont, normalement, cultivées, éduquées, belles, bien dans leur peau, très sûres d'elles-mêmes et ont su s'imposer dans tous les domaines, avec un taux de réussite au niveau professionnel dépassant parfois celui des hommes.
C'est ainsi que, femme devenue aussi compétente et indépendante, elle se considère et se veut l'égale de l'homme, dans tous les domaines. Je cite : égales dans les droits publics et officiels, égales dans la vie professionnelle, égales dans la vie quotidienne, etc.
En conclusion, un problème. Puisque, ce qui précède donne naissance à une femme libérale qui a tout pour être l'égale de l'homme, bien sûr, mais porte préjudice à la valeur intrinsèque de la famille. Je compte sur votre intelligence et votre lucidité pour remarquer, en toute objectivité, que ce système que j'appellerai individuel est en contradiction avec le système familial, adopté chez nous depuis plus que deux mille ans, avec la première famille chrétienne. Et je parle de la Sainte Famille du Christ.
Le concept familial exige :
1 - Un seul capitaine pour conduire son bateau.
2 - Une seule tête pour prendre les décisions finales visant le bien de la famille, et ce bien évidemment après de longues discussions avec la partenaire qui est le copilote du même bateau.
3 - Une discipline familiale, avec des règlements bien connus qui dictent les liens entre les membres de la famille, le respect du plus petit au plus grand arrivant à la tête, avec un circuit ascendant qui mène au plus âgé de toutes les familles, etc.
4 - Des obligations protectrices pour tous les membres de la famille qui commencent avec de petites concessions pouvant aboutir à de plus grands sacrifices, surtout de la part des parents.
5 - Tout genre de support, affectueux, moral, financier, etc.
Le concept individuel, qui semble formidable pour certaines femmes très libérales, détruit systématiquement la famille puisque fondé sur :
1 - L'égalité absolue dans tous les droits sociaux, qui implique une famille dirigée par deux têtes, chose qui ne peut normalement que faire perdre la boussole.
2 - L'égalité absolue dans tous les droits publics et officiels, chose qui va déchirer et faire perdre la bonne décision du bien de la famille, surtout eu égard des enfants qui auront plusieurs gardiens officiels.
3 - L'absence totale des règlements familiaux qui dirigent la petite famille dans la grande famille, aboutissant ainsi à toute la société, chose qui va libérer les enfants de leurs obligations de respecter la volonté de leurs parents, au plus tard, dès qu'ils auront l'âge de 18 ans.
4 - Beaucoup plus d'obligations financières pour la femme qui va être obligée à bosser, comme son homme, pour pouvoir continuer à vivre et être entièrement indépendante.
Il faut noter, chère amie, épouse, sœur, mère, collègue, consœur, femme de ma société, que :
a) Même si la tête de la famille est la femme, aussi étrange et incongru que cela puisse paraître, la famille peut avancer dans la vie (conséquences mises à part) puisque ayant une seule tête qui la dirige. Essayons toutefois, hormis ce cas bien rare, de nous restreindre aux exemples plus normaux.
b) Dans les familles « normales » de mon pays, la femme est bien gâtée de la part de son mari, à condition d'arrêter de réclamer l'égalité dans tous les droits publics et officiels, surtout vis-à-vis des enfants, puisque le contraire nous ferait basculer d'un système à un autre.
Pour récapituler, mes chères compatriotes, il faut que vous choisissiez un des deux systèmes, et non ce qui vous plaît dans chacun :
1 - Si vous optez pour le système familial, il faut accepter que l'homme est la tête de la famille, qu'il la dirige et continue à être le maître des décisions jusqu'à l'aboutissement de sa mission parentale, soit en livrant ses enfants à la vie et en essayant de devenir leur fort appui pour le restant de sa vie.
2 - Si vous optez pour le système individuel, vous aurez sans doute acquis la liberté et l'égalité avec votre homme, mais aurez perdu en contrepartie tout le support familial de votre mari, parents et enfants après. Vous devriez compter sur vous-mêmes pour aborder votre vie entière, avec le risque le plus grave, celui de donner à la vie des enfants qui n'auront pas l'obligation d'obéir à leurs parents dans le cas optimiste où ils sont toujours ensemble.
Allez-y, faites votre choix. La décision est vôtre.
Chère femme chrétienne de mon pays,L'envie me prend, depuis déjà quelque temps, de vous transmettre, avec beaucoup d'amitié, d'amour, de fraternité, ce petit message, en vous remerciant d'avance d'avoir l'amabilité de lire ces quelques lignes qui, je l'espère vivement, ne seront pas mal interprétées et vous inciteront, au moins, à réflexion.C'est mû par une appréciation sans faille...

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