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Moyen Orient et Monde - Anniversaire

Une série d’attentats antichiites fait 52 morts en Irak

Les attaques ont eu lieu à la veille des dix ans de l’invasion américaine dans le pays.

Machtal a été l’un des nombreux quartiers de Bagdad touchés par des voitures piégées hier. Mohammad Ameen/Reuters

Au moins 52 personnes ont été tuées hier et plus de 170 ont été blessées lors d’une nouvelle série d’attentats visant la communauté chiite d’Irak, à la veille du dixième anniversaire de l’invasion du pays. Il s’agit de la journée la plus sanglante depuis le 9 septembre dernier, où 76 personnes avaient péri dans des violences.
Au total, vingt voitures piégées, un attentat commis à l’aide d’un engin improvisé et plusieurs assassinats ciblés ont ensanglanté le pays. Les quartiers de Sadr City, Machtal, Zafraniya, Bagdad Jadida, Kazimiya, Chouala, Saïdiya et Mansour à Bagdad, mais aussi la ville d’Iskandariya, à 50 km au sud de la capitale, ont été touchés. À en croire les autorités, le bilan aurait pu être bien pire. Les forces de sécurité ont assuré avoir arrêté dans la journée 26 activistes équipés de dizaines d’engins explosifs qu’ils comptaient faire exploser dans Bagdad. Cette vague d’attentats n’a pas été revendiquée, mais les groupes insurgés sunnites, dont el-Qaëda en Irak, s’en prennent régulièrement à la communauté chiite, à la police et à l’armée.
La situation hautement instable a poussé le gouvernement à reporter de « six mois au maximum » dans deux provinces majoritairement sunnites les élections provinciales prévues le 20 avril. Ninive et Anbar sont, rappelons-le, le théâtre depuis fin décembre de manifestations qui réunissent chaque vendredi plusieurs milliers de sunnites, furieux de la « marginalisation » dont ils s’estiment victimes de la part du gouvernement du chiite Nouri al-Maliki.
En outre, le bloc du puissant clerc chiite Moqtada Sadr a annoncé que ses cinq ministres suspendaient leur participation au Conseil des ministres, accentuant encore un peu plus la crise politique.
La violence n’a pas reflué ces dernières semaines, alors que l’Irak s’apprête à marquer dans la plus grande discrétion le dixième anniversaire de son invasion par une coalition emmenée par les États-Unis. Le président américain Barack Obama a d’ailleurs salué hier dans un communiqué le « sacrifice » des soldats américains, mais a passé sous silence les victimes civiles et la décision de son prédécesseur George W. Bush d’envahir le pays, à laquelle il s’était opposé avec véhémence. De son côté toutefois, l’exécutif irakien dirigé par Nouri al-Maliki n’a inscrit aucune commémoration à son agenda, aujourd’hui. Il est plus probable que des cérémonies aient lieu le 9 avril, pour marquer la chute de Bagdad et du régime de Saddam Hussein, dix ans plus tôt.
(Source : AFP)
Au moins 52 personnes ont été tuées hier et plus de 170 ont été blessées lors d’une nouvelle série d’attentats visant la communauté chiite d’Irak, à la veille du dixième anniversaire de l’invasion du pays. Il s’agit de la journée la plus sanglante depuis le 9 septembre dernier, où 76 personnes avaient péri dans des violences.Au total, vingt voitures piégées, un attentat...

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