Deux femmes encagoulées dans la cathédrale de Moscou

Deux femmes ont été interpellées hier dans la cathédrale de Moscou alors qu’elles voulaient marquer l’anniversaire de la « prière punk » contre Poutine chantée par le groupe contestataire Pussy Riot. Irina Karatsouba et Elena Volkova, deux enseignantes, ont été interpellées alors qu’elles avaient revêtu des cagoules comme celles des Pussy Riot et s’apprêtaient à déposer des fleurs devant l’iconostase. Elles ont pu quitter dans l’après-midi le commissariat où elles avaient été emmenées, a indiqué sur Twitter l’avocate Violetta Volkova.
Le 21 février 2012, cinq jeunes femmes étaient entrées dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, avaient enfilé des cagoules colorées et interprété une chanson punk dénonçant une collusion entre l’Église orthodoxe et le pouvoir politique, et priant la Sainte Vierge de « chasser Poutine ». Face à des fidèles orthodoxes sous le choc, les jeunes femmes étaient parvenues à s’enfuir ce matin-là, mais trois d’entre elles avaient été arrêtées quelques jours plus tard. Aujourd’hui, deux d’entre elles purgent une peine de deux ans dans des camps de l’Oural et de Mordovie (Volga). Un an après la performance des Pussy Riot, « la situation de la liberté d’expression n’a fait qu’empirer en Russie », a regretté hier l’ONG Amnesty International dans un communiqué.
Par ailleurs, le département militaire du comité d’enquête russe a indiqué hier que l’ampleur de la corruption dans l’armée russe a plus que doublé en 2012, représentant au total 187 millions d’euros.
(Source : AFP)