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Moyen Orient et Monde - Reportage

Entassés dans des camions, les Syriens fuient en Turquie

Le voyage coûte 30 dollars par adulte ; pour les enfants, c’est gratuit.

Une famille fuyant la Syrie s’entasse avec ses affaires à l’arrière d’un pick-up, qui la transportera en Turquie.Aamir Qureshi/AFP

Entassés à l’arrière de petits camions, si serrés que les enfants doivent s’installer sur les jambes des adultes, des dizaines de Syriens fuient en Turquie, sans grand espoir, leur avenir risquant de se résumer à de longs mois dans des camps de réfugiés.
Sur les routes menant d’Idleb et d’Alep vers le Nord, à la frontière turque, les véhicules surchargés de réfugiés sont nombreux. Dans un camion transportant 17 personnes, les adultes expliquent avoir payé chacun l’équivalent de 30 dollars pour leur périple de deux jours, tandis que les enfants voyagent gratuitement. Un père, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, raconte avoir été contraint de fermer son échoppe à Damas et de faire le voyage avec huit membres de sa famille pour assurer un avenir à ses enfants. Sa fille de 8 ans est secouée par des tremblements à chaque fois qu’elle entend des explosions ou le bruit de l’aviation du régime, confie-t-il.
« Je fuis en raison des bombardements. Il n’y a pas de nourriture et nous avons tellement faim... », explique un autre passager, un soldat ayant fait défection et qui accepte seulement de donner son prénom, Chady. Ce jeune homme de 22 ans souligne que la décision de quitter son pays n’a pas été aisée à prendre, « mais la situation est tellement difficile et dramatique » que le choix s’est finalement imposé à lui. Il rejoint sa famille qui vit dans un camp de réfugiés en Turquie. Ce pays, qui a rompu avec le régime syrien, accueille 153 000 réfugiés syriens dans 14 camps. Quelque 75 000 autres Syriens sont hébergés en Turquie par leurs propres moyens ou chez des proches. Chady et les autres passagers du camion haussent les épaules lorsqu’on leur demande combien de temps ils pensent rester dans ce pays. « Je pense que cela va durer longtemps », dit le père.
Au poste-frontière de Bab el-Hawa, contrôlé par les rebelles, une longue file de véhicules avance très lentement sous la pluie. Les Syriens montrent leurs papiers d’identité aux insurgés qui leur font un signe de la main. Quelques centaines de mètres plus loin, les gardes-frontières turcs leur demandent de sortir du véhicule et de marcher deux kilomètres pour passer les points de contrôle. Plusieurs se débattent avec de lourdes valises et des enfants en bas âge. De l’autre côté, un autre camion les emmène dans un camp, une sorte de ville de toiles, avec des couvertures et de l’électricité, où le quotidien semble sombre.
Plus de 700 000 Syriens ont fui vers les pays voisins de la Syrie et en Afrique du Nord. L’ONU dit s’attendre à ce que le nombre de réfugiés atteigne un total de 1,1 million d’ici à juin si le conflit ne cesse pas.
© AFP
Entassés à l’arrière de petits camions, si serrés que les enfants doivent s’installer sur les jambes des adultes, des dizaines de Syriens fuient en Turquie, sans grand espoir, leur avenir risquant de se résumer à de longs mois dans des camps de réfugiés.Sur les routes menant d’Idleb et d’Alep vers le Nord, à la frontière turque, les véhicules surchargés de réfugiés sont...

commentaires (2)

SALES baaSSyriens.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 04, le 01 février 2013

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Commentaires (2)

  • SALES baaSSyriens.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 04, le 01 février 2013

  • Eh bien ils atteindront 1.1 million, parce que les "2 semaines" sont passees depuis longtemps, et y en a qui y croient encore..Fallait pas envoyer les mercenaires, les enfants !!!

    Jaber Kamel

    12 h 29, le 31 janvier 2013

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