Des informations publiées par le journal français Le Figaro ont fait état cette semaine d’un accord entre Russes et Américains sur la constitution d’un gouvernement de transition ayant tous les pouvoirs et sur le maintien de M. Assad jusqu’au terme de son mandat en 2014, avec l’impossibilité pour lui de se représenter. Pour le moment toutefois, selon des diplomates à l’ONU, il n’y a aucun signe d’une volonté de négocier de la part du président syrien. De leur côté, les organisations qui combattent sur le terrain ont rejeté toute solution visant à faire perdurer le régime. Ainsi, les Comités locaux de coordination (LCC) insistent sur le fait « qu’Assad et tous les responsables politiques, militaires et sécuritaires doivent quitter le pouvoir ».
Les efforts diplomatiques s’intensifient ainsi, alors que depuis le début de la contestation en mars 2011, les violences ont fait 45 048 morts, dont plus de 31 544 civils, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Les violences ont encore fait au moins 118 morts hier, selon l’OSDH. Vingt personnes ont été tuées, dont huit enfants, dans un bombardement sur le village de Qahtaniyé, a encore indiqué l’OSDH. Selon la télévision syrienne, « c’est un groupe terroriste qui a attaqué des habitants et a porté atteinte à leurs propriétés dans le village de Qahtaniyé, tuant plusieurs personnes, dont des femmes et des enfants ». Dans la province de Hama, l’armée a repris trois villages alaouites (minorité à laquelle appartient le président Assad) aux mains des rebelles alors que l’opposant Fayçal Hallak a été tué près de Salmiyé. Il avait été détenu durant 11 ans par le régime pour appartenance au Parti ouvrier communiste. Des combats « d’une extrême violence » ont par ailleurs lieu autour de la grande base militaire de Wadi Deif, dans la province d’Idleb. Vingt rebelles ont péri dans l’assaut hier. À Damas, de nouveaux affrontements violents ont opposé durant la nuit de mardi à mercredi des rebelles à des combattants prorégime dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk.
Sur le plan humanitaire, environ 1 100 Syriens sont entrés ces 24 dernières heures en Turquie, qui accueille plus de 148 000 réfugiés dont de nombreux militaires ayant fait défection, selon une source diplomatique turque. Pour sa part, l’ONU a prévenu que le nombre de réfugiés devrait doubler pour atteindre 1,1 million d’ici à juin 2013 si le conflit ne prend pas fin.
(Sources : agences et rédaction)
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IL ÉTAIT TEMPS !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
09 h 54, le 27 décembre 2012