Parallèlement dans le nord du pays, de violents combats opposaient soldats et rebelles aux abords d’une des plus importantes académies militaires du pays, abritant environ 3 000 militaires, selon l’OSDH, qui a précisé que la superficie de la base nécessiterait l’engagement de milliers de combattants. Des rebelles auraient par ailleurs pris le contrôle de deux checkpoints, l’un à Rankos, et l’autre à Harasta. Hormis les victimes des attentats d’Aqrab, les violences ont fait hier au moins une centaines de tués.
Sanctions US contre
al-Nosra
D’autre part, au lendemain de la prise par le Front al-Nosra d’une des dernières places fortes de l’armée dans le nord-ouest du pays, au détriment de l’Armée syrienne libre tenue à l’écart des combats, Washington a pris des sanctions contre le mouvement, et contre les milices prorégime. Les États-Unis ont inscrit le Front al-Nosra, une émanation selon eux d’el-Qaëda en Irak, sur leur liste des organisations terroristes étrangères et ont gelé les avoirs de deux de ses chefs, l’Irakien Maysar Ali Moussa Abdallah al-Joubouri et le Syrien Anas Hassan Khatab.
En outre, après avoir multiplié les mises en garde sur une éventuelle utilisation d’armes chimiques par le régime de Damas, les États-Unis sont revenus sur leur estimation du risque. Le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, a ainsi affirmé hier que la Syrie n’avait pris ces derniers jours aucune nouvelle mesure indiquant sa volonté de recourir à son arsenal chimique. La France a également affirmé savoir où étaient stockées ces armes, assurant que les troupes régulières les protégeaient. Le Canada s’est pour sa part dit « inquiet », car des « actions récentes du régime » indiquaient que l’armée se préparait « à les utiliser ».
À Damas, al-Watan (quotidien proche du pouvoir) a dénoncé l’installation par l’OTAN de missiles Patriot en Turquie, y voyant un prélude à « une intervention militaire » étrangère, même si Paris a réaffirmé de son côté ne « pas avoir l’intention d’intervenir en Syrie ». À Londres, une source diplomatique a indiqué que des responsables militaires de plusieurs pays se sont réunis récemment dans la capitale britannique pour évoquer le conflit syrien. Selon le quotidien The Independent, cette réunion a rassemblé le général David Richards, commandant des forces armées britanniques, et des responsables militaires français, jordaniens, turcs, qatari, émirati, ainsi qu’un général américain. Enfin, le quotidien russe Kommersant a rapporté que Washington a récemment demandé, en vain, à Moscou de persuader le président Bachar el-Assad de démissionner afin de résoudre le conflit.
(Source : agences
et rédaction)
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