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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Tollé au Royaume-Uni après la libération conditionnelle d’Abou Qatada

Arrivé en 1993 au Royaume-Uni avec un faux passeport et arrêté une première fois en 2002, Abou Qatada a passé la majeure partie de ces dix dernières années dans des prisons britanniques. Andrew Cowie/AFP

L’islamiste Abou Qatada, qui a une nouvelle fois mis en échec le gouvernement britannique en bloquant son extradition en Jordanie, a quitté hier la prison de haute sécurité où il était détenu, une libération conditionnelle qui provoque un tollé au Royaume-Uni.
Le Jordanien, décrit par les autorités britanniques comme un « individu dangereux » et un temps considéré comme un relais d’el-Qaëda en Europe, est sorti peu après 11h00 GMT de l’établissement pénitentiaire de Long Lartin dans un fourgon noir. Assis à l’arrière du véhicule, le prédicateur à la longue barbe et à l’imposante stature n’a pas tenté de fuir les caméras et photographes qui attendaient sa sortie, très médiatisée. Abou Qatada, qui a cinq enfants, devait regagner son domicile dans le nord-ouest de la capitale britannique. Il sera soumis à un couvre-feu et autorisé seulement à sortir entre 08h00 et 16h00. Il devra aussi porter un bracelet électronique, ne pas se servir d’Internet et s’abstenir de tout contact avec certaines personnes, selon les termes de sa liberté conditionnelle. Celle-ci lui a été accordée lundi par les juges de la Commission spéciale des recours concernant l’immigration, chargée des dossiers sensibles liés à la sécurité nationale. Ceux-là mêmes qui ont accepté de bloquer son extradition en estimant que des témoignages obtenus sous la torture pourraient être utilisés contre l’islamiste, en cas de procès dans son pays.
Son élargissement a été perçu comme un nouveau camouflet pour les autorités britanniques qui veulent faire appel. Le gouvernement jordanien a aussi fait part de sa « déception », estimant avoir fourni les garanties nécessaires pour assurer à Abou Qatada un jugement équitable. La Jordanie veut le rejuger dans deux affaires liées à la préparation présumée d’attentats, qui lui ont valu d’être condamné par contumace dans ce pays à la prison à perpétuité assortie de travaux forcés en 1998, et à 15 ans de prison en 2000. Ce n’est pas la première fois que le Jordanien d’origine palestinienne est libéré sous caution. Il avait déjà bénéficié d’une mesure similaire en février, avant d’être réincarcéré quelques mois plus tard. Même scénario en 2008 où il avait été remis en prison peu après pour avoir enfreint les conditions de sa libération.

Saga judiciaire
Arrivé en 1993 au Royaume-Uni avec un faux passeport et arrêté une première fois en 2002, Abou Qatada, 51 ans, a passé la majeure partie de ces dix dernières années dans des prisons britanniques. Mais il n’a jamais encore été inculpé. Le séjour de ce prédicateur connu pour ses prêches antioccidentaux, antiaméricains et antijuifs virulents, dont des enregistrements ont été retrouvés chez un des auteurs des attentats du 11 septembre, s’est transformé en véritable saga judiciaire : multipliant les recours, il a réussi à échapper à toutes les tentatives pour le renvoyer chez lui.
C’est « une parodie de justice », s’enflammait hier le Daily Telegraph (droite). « Il se moque de nous », titrait un autre tabloïd, le Daily Mirror, sous une photo du prédicateur. Le vice-Premier ministre Nick Clegg a réaffirmé « l’absolue détermination » de son gouvernement, bien décidé à « mettre cet homme dans un avion et à le renvoyer en Jordanie. Il n’a rien à faire ici, c’est un individu dangereux », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision ITV. Le ministère de l’Intérieur « s’assurera que toutes les mesures nécessaires sont prises pour que Abou Qatada ne présente pas de risque pour la sécurité nationale », a assuré de son côté un porte-parole de Downing Street, précisant que son cas serait évoqué au cours des prochains entretiens avec les autorités jordaniennes. Selon la BBC, le roi de Jordanie Abdallah II pourrait aborder l’affaire à l’occasion d’une visite au
Royaume-Uni, prévue la semaine prochaine.
(Source : AFP)
L’islamiste Abou Qatada, qui a une nouvelle fois mis en échec le gouvernement britannique en bloquant son extradition en Jordanie, a quitté hier la prison de haute sécurité où il était détenu, une libération conditionnelle qui provoque un tollé au Royaume-Uni.Le Jordanien, décrit par les autorités britanniques comme un « individu dangereux » et un temps considéré comme un...

commentaires (5)

la perfide Albion n'est pas seulement perfide...elle est carrément con...la preuve!

GEDEON Christian

11 h 50, le 14 novembre 2012

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Commentaires (5)

  • la perfide Albion n'est pas seulement perfide...elle est carrément con...la preuve!

    GEDEON Christian

    11 h 50, le 14 novembre 2012

  • Je ne comprends pas pourquoi ces connards qui louent et plébiscitent l'idéologie arriérée et criminelle vivent dans les pays qu'ils critiquent ouvertement et sans ambages. Que tous ceux qui vivent en Europe et aux Etats-Unis tout en soutenant les terroristes, les dictateurs, les barbares, les primates, les despotes, les coutumes dégradantes, les régimes oppressifs, l'annihilation des valeurs humaines, ... (je continue ?), s'en aillent rejoindre les régimes "démocratiques" comme l'Iran, la Russie, la Syrie, la Chine, la Corée du Nord, bref, ils ont l'embarras du choix pour vivre tranquilles sans risque d'expulsion. Et s'ils ne trouvent pas chaussure à leur pied, qu'ils sachent que les chabbiha les accueilleraient à bras ouverts.

    Robert Malek

    09 h 37, le 14 novembre 2012

  • S'il y avait eu un Régime en Royaume-Uni Style DICTATURE MILITAIRE, jamais cet Hurluberlu n'aurait été Libéré ! Mais ouiiii.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 30, le 14 novembre 2012

  • Ces démocraties idiotes de l'Occident, d'un côté ils condamnent et font des guerres contre les terroristes, de l'autre ils leur donnent refuge sur leurs terres. Allez les comprendre !

    SAKR LEBNAN

    08 h 23, le 14 novembre 2012

  • à c'est beau la démocratie, elle libére des gens qui se foutent de la liberté

    Talaat Dominique

    06 h 23, le 14 novembre 2012

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