Après Hilliard, M. Obama poursuivait par Springfield sa tournée d’une journée dans le sud et l’ouest de l’Ohio, microcosme des États-Unis avec ses zones urbaines, rurales et industrielles. Le président a prévu de revenir chaque jour jusqu’à lundi dans l’Ohio, l’État-clé par excellence dans une élection au suffrage indirect qui donne une importance disproportionnée aux territoires pouvant basculer côté républicain ou démocrate. La carte électorale est telle cette année que M. Romney doit presque impérativement remporter l’Ohio s’il souhaite déloger M. Obama de la Maison-Blanche lors de l’élection de mardi. À défaut, il devrait enlever quasiment tous les autres États-clés.
Le candidat républicain devait sortir les grands moyens en soirée dans l’Ohio, avec un « Rassemblement pour une vraie route vers la reprise » auquel participeront son colistier Paul Ryan et leurs épouses respectives, ainsi que le chanteur Kid Rock. Même si son équipe assure bénéficier d’un enthousiasme et d’un dynamisme de nature à lui faire décrocher la majorité des voix, le temps presse pour inverser une tendance qui ne lui a jusqu’ici pas été favorable. Sur les neuf dernières enquêtes publiées sur l’Ohio, huit donnent une avance à M. Obama, et la moyenne du site RealClearPolitics estime à 2,3 points l’écart des intentions de vote en faveur du dirigeant démocrate sortant.
Dans les 100 dernières heures de la campagne, chaque candidat tente de séduire les indécis. M. Obama a retrouvé des accents de sa campagne « postpartisane » de 2008, en assurant avoir démontré depuis quatre ans sa « volonté de travailler avec quiconque, de quelque parti que ce soit, pour faire progresser ce pays ». Tout en insistant sur le mauvais bilan économique de M. Obama, le républicain poursuit lui aussi cette stratégie et s’est même approprié le thème du « changement » cher au démocrate. « Pour faire de l’Amérique un pays fort à nouveau, nous devons mettre fin aux divisions, aux attaques, à la diabolisation, il faut collaborer avec l’autre parti, rassembler les bon démocrates et les bons républicains pour enfin travailler pour le peuple et mettre la politique de côté », a ainsi lancé le républicain.
Même en pleine course pour tenter de se maintenir à son poste, M. Obama fait savoir qu’il continuait à gérer la crise née de l’ouragan meurtrier Sandy.
Les derniers jours de la campagne vont se dérouler à un rythme infernal. Entre vendredi matin et lundi soir, M. Obama a prévu de visiter 14 villes dans huit États, avec donc une nette insistance sur l’Ohio. Il conclura sa campagne lundi soir à Des Moines, qui lui avait souri au début des primaires de 2008 face à Hillary Clinton, et où il sera rejoint sur scène par le chanteur Bruce Springsteen.
(Source : AFP)
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