M. Romney devait initialement se rendre jeudi à Tampa pour y prononcer son discours d’acceptation en clôture de la convention, mais dans une décision qui avait tout d’un « coup politique » pour attirer l’attention des médias mobilisés par la tempête Isaac, l’état-major de sa campagne avait annoncé lundi soir qu’il viendrait dès mardi. Interrogé pour savoir s’il ferait une apparition devant la convention, un porte-parole du Parti républicain s’est contenté d’un : « Tout peut arriver. »
La convention s’est ouverte sans fanfare, le programme ayant été remanié pour tenir compte de la tempête. Six coups de marteau, un petit hommage à Neil Armstrong, une prière, une courte vidéo à la gloire de Mitt Romney, et c’en était fini pour la journée. Mais elle a été soigneusement calibrée pour essayer de transformer l’image de Mitt Romney. L’objectif numéro un de la convention est ainsi, à 10 semaines de l’élection présidentielle du 6 novembre, d’améliorer son image encore élitiste et distante dans les foyers américains. Parce que même si les Américains pensent que Romney serait plus à même de redresser l’économie, ils n’arrivent pas à aimer cet ex-homme d’affaires de 65 ans multimillionnaire, perçu comme distant.
Les organisateurs de la grand-messe républicaine comptent ainsi sur Ann Romney pour faire vibrer la corde sensible des plus de 4 000 délégués du parti présents à la convention et des dizaines de millions d’électeurs qui regarderont les discours en prime time à la télévision et sur Internet. « Elle va faire quelque chose de formidable », a assuré M. Romney. « Vous verrez que mon discours vient du cœur et je crois que beaucoup d’entre vous savent que je n’ai pas l’habitude de m’écarter du texte écrit », a déclaré pour sa part Ann Romney aux journalistes l’accompagnant dans l’avion pour Tampa.
L’autre temps fort devait être le vote par acclamation État par État des délégués désignant Mitt Romney comme candidat du parti, même si la désignation formelle n’interviendra que jeudi, a-t-on expliqué dans l’entourage de la convention. En l’absence d’adversaires, l’adoubement de l’ex-gouverneur du Massachusetts ne fait aucun doute. Mais ce rituel tout en flonflons est crucial car c’est à partir de ce moment-là que le candidat peut piocher dans les fonds prévus pour l’élection générale elle-même. La journée comptera aussi avec les discours de plusieurs poids lourds du parti, parmi lesquels le gouverneur du New Jersey Chris Christie ou encore l’ultraconservateur Rick Santorum, candidat malheureux à l’investiture face à Mitt Romney.
Parallèlement, Barack Obama a tenté de remobiliser l’électorat jeune, en demandant à 6 000 étudiants « d’y croire » et de ne pas écouter les républicains qui, selon lui, veulent les décourager de voter à la présidentielle de novembre, lors d’un discours de 25 minutes sur le campus de l’Université publique de l’Iowa dans la ville d’Ames. Quant à la convention démocrate, elle est prévue du 4 au 6 septembre à Charlotte, en Caroline du Nord.
(Source : AFP)
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