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Moyen Orient et Monde - Côte d’Ivoire

La vague d’attaques montre les fragilités du pouvoir Ouattara

La vague d’attaques meurtrières menées par des commandos non identifiés contre l’armée ivoirienne montre les fragilités du système sécuritaire du président Alassane Ouattara et l’urgence d’une réforme militaire, plus d’un an après la fin d’une crise armée. En une dizaine de jours, les Forces républicaines (FRCI) ont en effet essuyé des assauts en série à Abidjan, dans ses environs et dans l’ouest du pays.
« Sécurité : ça ne va pas ! », titrait donc hier le journal satirique L’Éléphant déchaîné. L’indépendant Soir-Info avertit : ces violences « sapent naturellement tous les efforts » de M. Ouattara, qui court les capitales étrangères pour attirer les investisseurs dans un pays à nouveau « fréquentable ». « Il ne faut pas exagérer la menace », explique toutefois un proche du chef de l’État, y voyant des soubresauts hérités de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011), qui s’est conclue par deux semaines de guerre et a fait quelque 3 000 morts.
Mais cet enchaînement de violences démontre que la situation est loin d’être stabilisée. Très vite, le régime a accusé des fidèles de l’ex-président Laurent Gbagbo, incarcéré à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité, de tenter d’exécuter un plan global de « harcèlement » et de « déstabilisation » : miliciens ou militaires basés en Côte d’Ivoire, au Ghana ou au Liberia, avec l’appui d’exilés politiques et militaires chez ces voisins.
S’il ne fait guère de doute que les attaques de l’Ouest peuvent largement être imputées à des pro-Gbagbo installés côté libérien, les dernières opérations suscitent des interrogations. Sans exclure la présence de pro-Gbagbo au sein du groupe qui a pris d’assaut le 6 août le camp militaire d’Akouédo, une source sécuritaire occidentale affirme que « parmi les assaillants, il y avait des anciens du “commando invisible” (mouvement armé anti-Gbagbo actif début 2011) et des ex-rebelles » pro-Ouattara, une piste confirmée par une autre source proche du dossier.
Des milliers d’ex-combattants qui ont contribué à installer M. Ouattara au pouvoir, après le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010, attendent en effet d’être désarmés, réinsérés ou bien intégrés dans les forces régulières. « Il est temps que l’on procède à un désarmement effectif de toutes les forces qui ne sont pas habilitées à porter des armes, quel que soit leur camp », exhorte René Hokou Legré, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho). Les ex-miliciens pro-Gbagbo forment également une masse énorme de « guérilleros potentiels » que leurs frustrations peuvent conduire à des coups de force, avance dans une tribune publiée cette semaine l’opposant Mamadou Koulibaly, ex-président de l’Assemblée nationale sous l’ère Gbagbo.
Le président Ouattara a en attendant annoncé la mise en place d’un « Conseil national de sécurité » qui conduira la réorganisation de l’armée et chapeautera une structure unique de désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR).
(Source : AFP)
La vague d’attaques meurtrières menées par des commandos non identifiés contre l’armée ivoirienne montre les fragilités du système sécuritaire du président Alassane Ouattara et l’urgence d’une réforme militaire, plus d’un an après la fin d’une crise armée. En une dizaine de jours, les Forces républicaines (FRCI) ont en effet essuyé des assauts en série à Abidjan, dans...

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