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Moyen Orient et Monde - Tuerie d’Aurora

James Holmes avait, à sa façon, prévenu son psychiatre...

L’auteur de la tuerie avait envoyé un colis contenant un cahier et des dessins décrivant le massacre.

Au mémorial pour les victimes de la tuerie d’Aurora, la ferveur des proches ou de simples badauds ne s’est pas démentie depuis le carnage dans le cinéma. Rick Wilking/Reuters

Le tueur présumé du Colorado, James Holmes, avait envoyé un colis d’alerte à un psychiatre de son ancienne université contenant un cahier et des dessins présentant ses projets de tuerie, selon plusieurs médias américains. « À l’intérieur, il y avait un cahier rempli de détails sur la façon dont il comptait tuer des gens », a déclaré un policier sous le couvert de l’anonymat cité par la chaîne de télévision Fox News. « Il y avait des dessins illustrant ce qu’il comptait faire, des dessins du massacre », a-t-il ajouté.


En attendant, des informations contradictoires circulent dans la presse quant à savoir si le colis aurait pu arriver assez tôt pour que le massacre puisse être évité. Fox News, citant la source policière anonyme, a indiqué que le paquet, qui portait au verso le nom de James Holmes, est arrivé à l’Université du Colorado le 12 juillet, mais n’a été ouvert que quelques jours après le massacre du cinéma d’Aurora, survenu le 20 juillet. Les responsables de l’enquête n’ont pas souhaité commenter publiquement ces informations, en raison d’un impératif de silence imposé par la justice américaine. Dans le même temps, le quotidien Denver Post a cité des responsables universitaires qui assurent que le paquet n’est arrivé que lundi 23, trois jours après la tuerie. Une source policière a confié à la chaîne NBC News que l’auteur présumé avait orienté lui-même les enquêteurs vers ce colis.


James Holmes, âgé de 24 ans, est accusé d’avoir tué 12 personnes et blessé 58 autres dans le cinéma à Aurora, dans la banlieue de Denver, pendant la première du dernier Batman, The Dark Knight Rises. Après avoir tiré en l’air avec un fusil à pompe, James Holmes avait commencé à tirer au hasard sur des spectateurs avec un fusil d’assaut, capable d’envoyer entre 50 et 60 balles à la minute. Les autorités ont indiqué que M. Holmes – qui s’était teint les cheveux en rouge orangé – a soutenu qu’il était le Joker, l’ennemi juré de Batman dans la série de bandes dessinées ayant inspiré la trilogie du réalisateur Christopher Nolan. James Holmes est actuellement détenu à l’isolement au centre de détention du comté d’Arapahoe et il encourt la peine de mort, bien que l’État du Colorado n’ait exécuté qu’une seule personne depuis 1976. Présenté pour la première fois devant la justice lundi, il doit subir une évaluation psychiatrique. Une nouvelle audience, où les caméras de télévision ne seront cette fois pas autorisées, a été fixée au lundi 30 juillet. James Holmes devrait se voir notifier les charges retenues contre lui. Le tueur avait reçu une bourse du gouvernement américain pour ses travaux en neurologie, mais avait subitement abandonné ses études sans explication, trois jours après avoir raté un important examen oral le 7 juin, selon la chaîne ABC News.

Obama promet
Le premier enterrement d’une des victimes du massacre a eu lieu mercredi. Le même jour, le président Barack Obama a déclaré, dans un discours à La Nouvelle-Orléans, qu’il engagerait des mesures « de bons sens » pour éviter que les armes ne tombent dans les mains de personnes présentant des troubles mentaux. « Un individu présentant des troubles mentaux ne devrait pas pouvoir se procurer une arme avec autant de facilité. Des mesures de ce type ne devraient pas faire polémique. Il s’agit d’une question de bon sens », a-t-il ainsi lancé. « Je pense que la majorité des porteurs d’armes en conviennent, il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher les criminels et les fugitifs d’acheter des armes. Et il faudrait vérifier le casier judiciaire de toute personne qui se rend chez un armurier », a-t-il ajouté. « Toutes les trente-six heures, le nombre de jeunes gens que nous perdons dans ces violences est approximativement le même que le nombre de personnes que nous avons perdues dans ce cinéma », a-t-il encore dit. « Je vais continuer d’œuvrer avec des membres des deux partis (démocrate et républicain), de groupes religieux et d’organisations civiques pour parvenir à un consensus sur la réduction de ces violences », a poursuivi M. Obama.

Polémique
La question des armes est particulièrement sensible aux États-Unis, où le deuxième amendement de la Constitution garantit à tout citoyen le droit de porter une arme à feu. À un peu plus de trois mois de l’élection présidentielle du 6 novembre, M. Obama s’est du reste gardé d’avancer des propositions radicales qui pourraient être interprétées comme une remise en cause de ce droit. La tuerie d’Aurora n’est pas la première depuis l’investiture du président démocrate. En janvier 2011, une tentative d’assassinat de la députée démocrate Gabrielle Giffords dans un centre commercial de l’Arizona avait fait six morts et quatorze blessés. À l’époque déjà, la fusillade avait suscité un débat sur les moyens d’abaisser le nombre des homicides par arme à feu. Mais Barack Obama sait bien que la classe politique américaine est peu encline à se saisir de cette question : « Trop souvent, ces initiatives sont mises en échec par des élus et par des lobbies, et notre attention collective finit par se porter sur un autre sujet », a-t-il dit.
Dans le camp républicain, Mitt Romney, candidat du Grand Old Party à la présidentielle, a estimé qu’aucune loi n’aurait empêché la tuerie d’Aurora. « Je continue de penser que le deuxième amendement doit être préservé et défendu, et je ne pense pas que de nouvelles lois changeraient quoi que ce soit à ce type de tragédie », a-t-il ainsi déclaré sur la chaîne CNBC. « Un déséquilibré trouvera toujours le moyen de nuire », a jugé pour sa part le chef de file des sénateurs républicains, Mitch McConnell.

Le tueur présumé du Colorado, James Holmes, avait envoyé un colis d’alerte à un psychiatre de son ancienne université contenant un cahier et des dessins présentant ses projets de tuerie, selon plusieurs médias américains. « À l’intérieur, il y avait un cahier rempli de détails sur la façon dont il comptait tuer des gens », a déclaré un policier sous le couvert de...

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