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Moyen Orient et Monde

La prise du principal poste-frontière avec l’Irak, un coup dur pour Damas

Un soldat irakien surveille de loin le poste-frontière d’Aboukamal pris par les rebelles syriens. Azhar Shallal/AFP

La prise par les rebelles du principal poste-frontière entre la Syrie et l’Irak est un coup dur porté au régime de Bachar el-Assad, mais aussi à la circulation des marchandises, cruciale pour l’économie des deux pays. Point de jonction avec la ville irakienne de Qaïm, le poste-frontière de Boukamal, conquis par l’Armée syrienne libre (ASL), est le centre névralgique des échanges entre les deux pays qui partagent une frontière longue de 600 km.
« La prise de contrôle de Boukamal par les rebelles est un coup dur pour le régime syrien (...). Boukamal est bien plus vital pour la Syrie que pour l’Irak, notamment en raison des échanges qui s’y font », note Hamid Fadel, professeur de sciences politiques à l’Université de Bagdad. « Cette situation va renforcer les rebelles et affaiblir le gouvernement syrien qui veut éviter à tout prix que des renforts – en hommes et en matériel – puissent parvenir à l’opposition », assure-t-il. Boukamal pourrait même « se transformer en plaque tournante de la contrebande d’armes. Les groupes armés irakiens souhaitent aider ceux qui leur ont prêté main forte par le passé », souligne l’analyste politique irakien Issan al-Chammari.
En 2005, une offensive lancée par l’armée américaine contre Qaïm, une ville de 275 000 habitants, avait poussé les habitants de Boukamal à venir en aide à leurs voisins irakiens, leur fournissant nourriture, médicaments, hommes et armes. Car les liens familiaux et tribaux des deux côtés de la frontière sont très solides dans cette région à forte majorité sunnite, favorable aux forces de l’opposition à M. Assad, qui fait, lui, partie de la minorité alaouite. La fermeture du poste-frontière par les forces irakiennes depuis jeudi est donc durement ressentie côté irakien. « Si l’armée irakienne ne nous l’empêchait pas, nous aurions donné tout ce que nous avons à nos frères de Boukamal. Nous sommes tristes de les voir assiégés (par l’armée syrienne). Ils n’ont pas assez à manger, pas assez de médicaments et nous ne sommes pas en mesure de les aider comme nous devrions le faire », regrette Abou Youssouf, 25 ans, fonctionnaire à Qaïm.
(Source : AFP)
La prise par les rebelles du principal poste-frontière entre la Syrie et l’Irak est un coup dur porté au régime de Bachar el-Assad, mais aussi à la circulation des marchandises, cruciale pour l’économie des deux pays. Point de jonction avec la ville irakienne de Qaïm, le poste-frontière de Boukamal, conquis par l’Armée syrienne libre (ASL), est le centre névralgique des échanges...

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