L’Iran et le Hezbollah préparent d’autres attentats, accuse Israël

L’Iran et le Hezbollah préparent de nouveaux attentats contre des Israéliens à travers le monde, à la suite des trois attaques depuis lundi en Géorgie, en Inde et en Thaïlande, a déclaré hier un haut responsable israélien chargé du contre-terrorisme qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat. Le Sinaï égyptien « reste le site le plus exposé pour les Israéliens », a-t-il poursuivi, recommandant également aux touristes israéliens d’éviter de se rendre dans le sud de la Thaïlande. « Nous appelons de nouveau les Israéliens à l’étranger à faire preuve de vigilance, à se méfier d’objets suspects, à ne pas accepter d’en prendre avec eux et à suivre les directives des services de sécurité des pays dans lesquels ils se trouvent », a-t-il ajouté. Interrogé sur des rumeurs de tentative d’attentat contre le ministre de la Défense Ehud Barak cette semaine à Singapour, le responsable a dit n’avoir aucune information, tout en soulignant que les hauts responsables israéliens en déplacement constituaient toujours « des cibles privilégiées ».
Dans un entretien publié hier par le quotidien israélien Maariv, le vice-Premier ministre israélien Moshe Yaalon a plus précisément imputé les attentats à la force al-Qods, unité spéciale des gardiens de la révolution iranienne, avec le concours du Hezbollah. Pour leur part, l’Iran et le Hezbollah ont nié toute implication.
En Thaïlande, l’enquête progressait peu à peu hier, trois jours après la découverte du complot présumé contre des diplomates israéliens, avec l’ouverture d’investigations sur un nouveau suspect lié aux trois Iraniens déjà sous les verrous. « Il est apparu sur les caméras de surveillance et a été désigné par des témoins oculaires dans cette maison », a indiqué le général Anuchai Lekbumrung, commandant adjoint de la police de Bangkok, évoquant l’habitation dans laquelle une détonation, sans doute accidentelle, avait conduit mardi à l’échec du complot. Le suspect a été identifié sous le nom de Nikkhahfard Javad. Des médias thaïlandais le présentaient comme soupçonné d’avoir formé les autres à la fabrication d’explosifs. En outre, une Iranienne qui avait loué la maison pourrait avoir pour sa part déjà quitté le territoire thaïlandais, selon les enquêteurs. L’ambassade américaine avait, en janvier déjà, mis en garde contre de possibles attaques de « terroristes étrangers » à Bangkok. Les autorités avaient peu après annoncé l’arrestation d’une personne liée au Hezbollah. Mais la police affirme que rien ne lie les deux dossiers.

Nucléaire : l’UE et les USA saluent l’offre de Téhéran
Dans ce contexte de tensions accrues, un point positif est toutefois venu mettre un bémol. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et son homologue américaine, Hillary Clinton, ont salué hier l’envoi par l’Iran d’un courrier dans lequel Téhéran se dit prêt à reprendre les discussions sur son programme nucléaire. « C’est une bonne chose de voir que cette lettre est arrivée », a déclaré Mme Ashton. « Il est peut-être possible que l’Iran soit prêt à engager des discussions. Nous allons continuer à discuter pour être sûr que ce que nous voyons est bien concret. Je suis prudemment optimiste à ce propos », a-t-elle poursuivi. « Il s’agit là d’un geste important », a abondé Mme Clinton. « Nous devons êtres sûrs que si nous décidons de progresser (vers une reprise des discussions), nous assisterons à un effort soutenu de l’Iran pour venir régulièrement à la table des négociations jusqu’à ce que nous aboutissions à une solution qui fasse que l’Iran respecte ses obligations internationales », a-t-elle ajouté.
(Source : agences)