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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Sans illusion sur la paix, les Palestiniens privilégient l’ONU et l’unité

Un raid aérien israélien à Gaza fait un mort et deux blessés.
Considérant le processus de paix comme moribond, les Palestiniens misent sur un « activisme international », en particulier à l’ONU, et sur la réconciliation interne entre frères ennemis du Fateh et du Hamas, pour faire avancer leur cause.
« Nous sommes en ce moment dans une période de houdna (trêve). Mais ce cessez-le-feu politique prendra fin le 26 janvier », expliquait récemment le négociateur palestinien Nabil Chaath (Fateh). « Si d’ici là Israël ne gèle pas les colonies et refuse de négocier sur les bases des frontières de 1967, nous reprendrons notre campagne internationale », a-t-il ajouté.
Le quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, ONU, UE et Russie) a demandé aux Israéliens et aux Palestiniens de présenter le 26 janvier des propositions détaillées sur le tracé des frontières et la sécurité en vue d’un règlement de paix. Les négociateurs palestiniens disent avoir « répondu positivement » à cette requête, en divulguant leurs positions sur ces contentieux, et reprochent à Israël de ne pas en faire autant. Mais les dirigeants israéliens, soutenus par les États-Unis, ne veulent dévoiler leurs propositions que dans le cadre de négociations directes avec les Palestiniens et accusent ces derniers de « boycotter » les pourparlers.
En fait, les Palestiniens n’attendent plus grand-chose du quartette, à leurs yeux sous domination américaine et dont l’envoyé spécial Tony Blair « parle parfois comme un diplomate israélien ». « C’est un quartette à une seule tête », ironise Hossam Zomlot, conseiller du Fateh pour les affaires internationales, fustigeant « le monopole américain » sur un processus de paix « qui sert à maintenir le statu quo depuis trop longtemps ». Nombre de Palestiniens ont perdu foi dans ce processus lancé il y a 20 ans à Madrid et complété par les accords d’Oslo en 1993.
Outre le recours à « l’activisme international » pour « briser le statu quo », la priorité est à la construction des institutions d’un État viable et, surtout, à « l’unité nationale » des factions palestiniennes sous l’égide de l’OLP, selon les dirigeants de Ramallah. Le dossier le plus épineux est la laborieuse tentative de réconciliation entre le Fateh et le Hamas, au pouvoir à Gaza, qui pourrait rejoindre bientôt l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), reconnue internationalement comme seul représentant légitime du peuple palestinien. « Le train pour la réconciliation a quitté la gare. Un peu lentement, certes, mais il arrivera à destination », assure le négociateur Mohammad Chtayyeh. À Gaza, le Hamas s’est dit hier « déterminé au succès de l’accord de réconciliation », en rejetant tout « marchandage » avec Israël. « Le fait que l’occupant menace de renoncer aux négociations en cas de réconciliation (interpalestinienne) est une grande victoire de la résistance » palestinienne, a estimé le mouvement islamiste.
Sur le terrain, au moins un Palestinien a été tué et deux autres blessés hier soir par une frappe aérienne israélienne dans le nord de la bande de Gaza, a-t-on appris de sources médicales locales. Le raid a visé un triporteur qui circulait dans le camp de réfugiés de Jabaliya, selon des témoins. Le mort s’appelle Abdallah al-Telbani et il est âgé de 22 ans, ont précisé des sources hospitalières. D’après les médias israéliens, il était membre du groupe radical Jihad islamique. Mais les Brigades al-Qods, branche armée du mouvement, ont assuré qu’aucun de leurs membres n’avait été touché.
Par ailleurs, un résident palestinien d’un quartier de Jérusalem-Est, Mohammad Taha, a été condamné à quatre ans de prison pour avoir jeté des pierres sur un véhicule israélien qui s’était égaré dans le voisinage, a-t-on appris de source judiciaire.
(Source : AFP)
Considérant le processus de paix comme moribond, les Palestiniens misent sur un « activisme international », en particulier à l’ONU, et sur la réconciliation interne entre frères ennemis du Fateh et du Hamas, pour faire avancer leur cause.« Nous sommes en ce moment dans une période de houdna (trêve). Mais ce cessez-le-feu politique prendra fin le 26 janvier », expliquait...
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