Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

La nouvelle donne régionale oblige les Palestiniens à s’unir, estime Mechaal

Israël met en garde contre la réconciliation Fateh-Hamas et espère son échec.

À l’initiative de l’ONU, des écoliers palestiniens venant d’établissements gérés par les Nations unies ont formé une chaîne humaine représentant la colombe de Pablo Picasso. Cet événement, censé envoyer un message de paix au monde, s’est tenu près de Jéricho en Cisjordanie. Ahmad Gharabli/AFP

La nouvelle donne régionale et internationale n’offre d’autre choix aux mouvements palestiniens rivaux que de marcher ensemble, estime le chef du Hamas, Khaled Mechaal.
« Il n’y a pas d’autre voie que de nous entendre, d’autant plus que nous sommes en plein printemps arabe et que les vents du changement soufflent sur la région. La région se préoccupe d’elle-même », a déclaré M. Mechaal, au Caire, après l’annonce d’un « partenariat » avec le président palestinien Mahmoud Abbas pour parachever la réconciliation nationale. « L’expérience cuisante avec (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et sa clique extrémiste, l’incapacité de la communauté internationale à nous rendre justice, le parti pris pro-israélien manifeste de l’administration américaine, accaparée par l’élection présidentielle, tout cela nous oblige à activer la réconciliation », a énuméré le chef en exil du Hamas, basé à Damas. « Tout peuple a le droit de lutter contre l’occupation de toutes les manières, par les armes ou autrement. Mais dans la période actuelle, nous voulons coopérer avec la résistance populaire pacifique », a expliqué M. Mechaal. « Nous croyons à la résistance armée, mais la résistance populaire est un programme commun à tous les mouvements », a-t-il souligné, sans lever l’ambiguïté sur la poursuite des opérations contre Israël, généralement lancées par des groupes armés distincts du Hamas.
« Nous voulons nous entendre sur une stratégie palestinienne véritable, réparer notre maison palestinienne et travailler ensemble dans un esprit de partenariat et sur la base d’un partenariat avec le Fateh et toutes les forces » politiques, a assuré le leader du mouvement islamiste. Il a insisté sur l’atmosphère constructive de ses discussions avec le président Abbas. « C’est un jour important et j’espère que nous assisterons dans les prochains jours au même niveau de responsabilité, en termes de clarté, de transparence et de sérieux », a-t-il souhaité. « J’ai donné instruction aux dirigeants du Hamas, à l’intérieur et à l’extérieur (des territoires palestiniens), d’adopter un discours politique et médiatique qui ne contrevienne pas à l’esprit positif qui a prévalu », a-t-il précisé. « Je leur ai demandé de prendre des mesures pratiques et positives pour donner corps à cet accord », a-t-il insisté, sans autre précision, dans une possible allusion aux propos ou actions de certains hauts cadres du Hamas à Gaza.
De son côté, le Premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a salué la rencontre entre MM. Mechaal et Abbas. Dans son discours hebdomadaire à Gaza, M. Haniyeh a évoqué hier la réconciliation interpalestinienne et les conditions nécessaires pour le Hamas à sa réalisation. « Il faut d’abord tenir face aux menaces américano-israéliennes, et ne pas s’y soumettre. Ensuite, il est nécessaire d’appliquer sincèrement et véritablement la réconciliation » à Gaza comme en Cisjordanie, a plaidé M. Haniyeh, en appelant à « la libération de tous les prisonniers politiques », détenus respectivement par chacun des deux mouvements. M. Haniyeh a également réclamé « le soutien financier du monde arabo-islamique comme alternative aux menaces américano-sionistes de couper les aides ».
Pour sa part, Israël a menacé de poursuivre le gel des fonds dus à l’Autorité palestinienne, tout en exprimant des doutes sur la concrétisation de l’accord interpalestinien. « Si les Palestiniens avaient signé un accord sur un gouvernement d’union (entre les mouvements rivaux Fateh et Hamas), cela aurait rendu un transfert de fonds impossible », a déclaré hier un haut responsable gouvernemental israélien sous le couvert de l’anonymat. Ce constat s’est accompagné d’une mise en garde sans ambiguïté du ministre du Développement régional, Sylvan Shalom, suppléant du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a estimé que le sommet interpalestinien du Caire « constitue un développement négatif et dangereux ». « Nous allons demander à la communauté internationale de ne pas parler à un gouvernement dont le Hamas serait une composante essentielle alors que cette organisation terroriste continue de prôner la destruction d’Israël », a affirmé M. Shalom dans une interview à la radio militaire. Les médias israéliens, citant des sources gouvernementales, affirment qu’un cabinet restreint israélien, convoqué tard jeudi soir par M. Netanyahu, a opté pour l’heure contre un dégel des fonds qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’Autorité palestinienne.
(Source : AFP)
La nouvelle donne régionale et internationale n’offre d’autre choix aux mouvements palestiniens rivaux que de marcher ensemble, estime le chef du Hamas, Khaled Mechaal.« Il n’y a pas d’autre voie que de nous entendre, d’autant plus que nous sommes en plein printemps arabe et que les vents du changement soufflent sur la région. La région se préoccupe d’elle-même », a déclaré...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut