Trois personnes ont péri à Deir ez-Zor après la grande prière, un manifestant à Nawa dans le Sud, un garçon de 16 ans dans la ville d’Idleb, un homme à Lattaquié et un autre tué par balle à Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui fait état de nombreux blessés. Un homme de 56 ans est mort en détention à Maaret el-Nomane, mais son corps n’a pas été rendu à la famille, a ajouté l’ONG. L’agence SANA a affirmé que trois policiers avaient été blessés par balles par des hommes armés et cagoulés, dont deux ont été tués. Les forces de sécurité ont ouvert le feu à Douma, ont rapporté en outre des militants. « Des manifestants nous ont téléphoné pour dire qu’il y avait deux morts mais nous ne pouvons pas le confirmer », a dit par téléphone un opposant joint à Damas. Dans la nuit de jeudi à vendredi, selon l’opposition, les forces gouvernementales ont tué huit personnes en réprimant des manifestations encouragées par les victoires des rebelles en Libye. Sept manifestants ont été tués près de la ville de Hama, ainsi que dans la ville de Homs, selon les activistes. La huitième victime civile est un chauffeur de camion turc, tué par une milice pro-Assad dans la ville de Rastan alors qu’il roulait vers la Turquie.
Parallèlement, rendant compte de la première mission humanitaire à être admise en Syrie depuis le début de la répression meurtrière contre les manifestants, un porte-parole de l’ONU, Farhan Haq, a dénoncé une « utilisation excessive de la force ». « La mission a conclu que bien qu’il n’y ait pas de crise humanitaire à l’échelle nationale, il y a une nécessité urgente de protéger les civils (...) », a-t-il déclaré. Selon l’ONU, le bilan de la répression s’élève à plus de 2 200 morts depuis mars et l’ambassadeur de Syrie à l’ONU, Bachar Jaafari, a assuré le 11 août que 500 membres des forces de l’ordre avaient été tués par des manifestants depuis le début de la révolte le 15 mars.
Par ailleurs, les pays de l’Union européenne ont convenu hier d’élargir leurs sanctions contre la Syrie en ouvrant la voie à de futurs embargos sur les transactions avec des banques et des firmes syriennes de l’énergie et des télécommunications, ont rapporté des diplomates. Ils ont aussi confirmé un projet d’embargo sur les importations de pétrole brut syrien en Europe. Mais un désaccord persiste sur des propositions visant à interdire aux ressortissants de l’UE d’investir dans le secteur pétrolier syrien (mesure qu’ont déjà instituée les États-Unis pour leurs ressortissants avec un embargo sur le brut) et d’exporter en Syrie des équipements liés au secteur pétrolier.
Enfin, Paris a condamné l’agression « brutale et choquante » jeudi du caricaturiste syrien Ali Ferzat et rappelé sa détermination à « tout mettre en œuvre » pour que M. Assad, déjà soumis à des sanctions, mette fin à la répression. SANA a assuré que la police avait ouvert une enquête pour retrouver les agresseurs du caricaturiste. Selon cet artiste âgé de 60 ans, quatre hommes l’ont enlevé alors qu’il rentrait chez lui à l’aube, lui ont brisé deux doigts de la main gauche ainsi que le bras droit et abîmé l’œil gauche.
(Sources : agences et rédaction)
commentaires (3)
M. ASSAD IS A CLOSED CHAPTER qu'ils disaient....... Malheureusement ou heureusement , personne ne pourra le confirmer de sitôt. Marie José Malha.
Marie Jose Malha
02 h 24, le 28 août 2011