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Moyen Orient et Monde - Révolte

Dernier vendredi de ramadan sanglant en Syrie : près de dix tués

L’ONU juge « urgent » de protéger les civils ; nouvelles sanctions européennes contre le régime de Damas.
Des dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté hier en Syrie pour le dernier vendredi de ramadan, à l’appel de la page Facebook « Syrian revolution 2011 » qui avait placé cette journée sous le thème du « Vendredi de la patience et de la persévérance ». Selon Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne des droits de l’homme, libéré après dix jours de détention, les manifestations se sont étendues au quartier de Midane, à Damas, malgré des tirs et une très forte présence sécuritaire. À Homs, qui est devenue la place forte de la contestation, des milliers de personnes ont défilé dans plusieurs quartiers de cette ville industrielle. Selon Omar Idibi, porte-parole de la Coordination des comités locaux, des manifestations ont eu lieu à Bou Kamal (à la frontière avec l’Irak), à Douma et Kisweh, dans la banlieue de Damas, à Hiraq et Qamishli, où se trouve une population d’origine kurde. « La meilleure réponse à donner à Assad, c’est de manifester pacifiquement dans les rues au moment où un autre dictateur tombe en Libye », a dit le dissident Adib Chichakli, petit-fils d’un des premiers présidents de la Syrie indépendante.
Trois personnes ont péri à Deir ez-Zor après la grande prière, un manifestant à Nawa dans le Sud, un garçon de 16 ans dans la ville d’Idleb, un homme à Lattaquié et un autre tué par balle à Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui fait état de nombreux blessés. Un homme de 56 ans est mort en détention à Maaret el-Nomane, mais son corps n’a pas été rendu à la famille, a ajouté l’ONG. L’agence SANA a affirmé que trois policiers avaient été blessés par balles par des hommes armés et cagoulés, dont deux ont été tués. Les forces de sécurité ont ouvert le feu à Douma, ont rapporté en outre des militants. « Des manifestants nous ont téléphoné pour dire qu’il y avait deux morts mais nous ne pouvons pas le confirmer », a dit par téléphone un opposant joint à Damas. Dans la nuit de jeudi à vendredi, selon l’opposition, les forces gouvernementales ont tué huit personnes en réprimant des manifestations encouragées par les victoires des rebelles en Libye. Sept manifestants ont été tués près de la ville de Hama, ainsi que dans la ville de Homs, selon les activistes. La huitième victime civile est un chauffeur de camion turc, tué par une milice pro-Assad dans la ville de Rastan alors qu’il roulait vers la Turquie.
Parallèlement, rendant compte de la première mission humanitaire à être admise en Syrie depuis le début de la répression meurtrière contre les manifestants, un porte-parole de l’ONU, Farhan Haq, a dénoncé une « utilisation excessive de la force ». « La mission a conclu que bien qu’il n’y ait pas de crise humanitaire à l’échelle nationale, il y a une nécessité urgente de protéger les civils (...) », a-t-il déclaré. Selon l’ONU, le bilan de la répression s’élève à plus de 2 200 morts depuis mars et l’ambassadeur de Syrie à l’ONU, Bachar Jaafari, a assuré le 11 août que 500 membres des forces de l’ordre avaient été tués par des manifestants depuis le début de la révolte le 15 mars.
Par ailleurs, les pays de l’Union européenne ont convenu hier d’élargir leurs sanctions contre la Syrie en ouvrant la voie à de futurs embargos sur les transactions avec des banques et des firmes syriennes de l’énergie et des télécommunications, ont rapporté des diplomates. Ils ont aussi confirmé un projet d’embargo sur les importations de pétrole brut syrien en Europe. Mais un désaccord persiste sur des propositions visant à interdire aux ressortissants de l’UE d’investir dans le secteur pétrolier syrien (mesure qu’ont déjà instituée les États-Unis pour leurs ressortissants avec un embargo sur le brut) et d’exporter en Syrie des équipements liés au secteur pétrolier.
Enfin, Paris a condamné l’agression « brutale et choquante » jeudi du caricaturiste syrien Ali Ferzat et rappelé sa détermination à « tout mettre en œuvre » pour que M. Assad, déjà soumis à des sanctions, mette fin à la répression. SANA a assuré que la police avait ouvert une enquête pour retrouver les agresseurs du caricaturiste. Selon cet artiste âgé de 60 ans, quatre hommes l’ont enlevé alors qu’il rentrait chez lui à l’aube, lui ont brisé deux doigts de la main gauche ainsi que le bras droit et abîmé l’œil gauche.
(Sources : agences et rédaction)
Des dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté hier en Syrie pour le dernier vendredi de ramadan, à l’appel de la page Facebook « Syrian revolution 2011 » qui avait placé cette journée sous le thème du « Vendredi de la patience et de la persévérance ». Selon Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue syrienne des droits de l’homme, libéré après dix jours de...

commentaires (3)

M. ASSAD IS A CLOSED CHAPTER qu'ils disaient....... Malheureusement ou heureusement , personne ne pourra le confirmer de sitôt. Marie José Malha.

Marie Jose Malha

02 h 24, le 28 août 2011

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Commentaires (3)

  • M. ASSAD IS A CLOSED CHAPTER qu'ils disaient....... Malheureusement ou heureusement , personne ne pourra le confirmer de sitôt. Marie José Malha.

    Marie Jose Malha

    02 h 24, le 28 août 2011

  • On a brûlé "du Bakkhoûr, mangé du Kéchék et du Fattouch". Tous les rituels semblent bons ! Et tout le monde sait que "certains" ont avec "Certains Malsains certaines affinités en commun". Ce qui aurait conduit certains "experts" à classer "certains" dans le "genre presque Malsain" ! Et incliné d'autres à prétendre que "certains" peuvent avoir presque des "Traits d'esprit ?", donc d’être capables de comprendre "Certains Simples Malsains" ! Il ne faut plus perdre de temps pour les accueillir dans "le genre Malsain", avec autant de jubilation quand d'Autres SAINS verront "Déguerpir les Assadiots-Baassdiots" d’à côté et leurs "Séides" ! Mais "certains" devraient garder à l'esprit que "certains du genre Moyen Malsain" ont la fâcheuse "habitude d'Exterminer voire d'Anéantir" ! C’est "leur genre". Dixit le Millésime 82 dont les SAINS Syriens ont gardé un Mauvais souvenir très précis durant lesquel "Certains" investirent Hama et quelques Autres villes aussi, portant un coup fatal à la crédibilité du "Modèle Rectificatif Simple, Moyen et laïco-Sectaire, kifkif" ! Ceci poussa les SAINS à établir une étude sur "la Violence" en Syrie durant les années 1970-2011, d’où il ressort qu'en cette matière les Syriens étaient gâtés : Des "Assassinats, Déplacements, Carnages et des Massacres ; sans compter les Perpétuels Enlèvements", dus à la "Violence de Certains de ces Malsains-là" !

    KARAMAOUN Antoine-Serge

    10 h 32, le 27 août 2011

  • La situation en Syrie Les débats varient entre la révolution pacifiste populaire et l’insurrection armée organisée par les ennemis de la Syrie. Si nous passons en revue la situation de 1970 a 2011, on constate le suivant : - Le Baas Syrien élimine les frères Musulmans a Hama, a la demande de L’Arabie Saoudite, qui tenait a l’époque a être la seule détentrice du pouvoir Musulman. - Le Baas Syrien élimine les organisations armées Palestiniennes au Liban a la demande des Etats-Unis et par conséquent d’Israël. - Le Baas Syrien participe a l’opération « desert storm « en Irak, opération menée par les Etats-Unis. Ces 3 événements importants entre 1976 et 2000 ont été menées sous la direction du Président Hafez Al-Assad qui décède en 2000. On peut en déduire que la politique du président Assad était très claire : Ne jamais contrarier les grandes puissances tout en jouant le rôle du front de refus. Le président Bachar Al-Assad est élu en 2000. C’est un jeune amateur sans aucune expérience politique ou militaire. - En 2004, il commet sa première erreur en appuyant la réélection du président Emile Lahoud, malgré la résolution 1559 de l’Onu et malgré l’intervention personnelle du Président Chirac. - En 2005, les services secrets Syriens laissent passer sous leurs yeux un très grave attentat qui coute la vie a Mr. Rafic Harriri, premier ministre Libanais et un homme très influent de par le monde. L’armée Syrienne évacue le Liban sous la pression de l’Arabie Saoudite, presque en débandade la même année. Il perd son allié traditionnel l’Arabie Saoudite. - Le Baas Syrien renforce son alliance avec l’Iran et par conséquent avec le Hizbollah. Il laisse passer les armes en transit sur son territoire et ouvre des camps d’entrainement militaire aux pasdarans. Et cela, malgré la résolution 1701 de l’Onu concernant le désarmement des milices au Liban. - En 2011, il laisse ses allies au Liban démissionner du gouvernement malgré l’accord conclu a Doha. (pour rappel, l’accord stipule qu’aucune fraction ne peut démissionner dans un gouvernement d’union nationale). Il perd ainsi un allié de taille, Sheikh Hamad Bin Khalifa. Ces événements sous la direction du président Bachar Al-Assad démontre une politique très claire : Contrarier a tout prix les grandes puissances et aller a l’encontre des décisions de l’Onu. Maintenir une alliance avec l’Iran et son allié le Hizbollah qui sont déjà au ban de la politique Internationale. On peut en déduire que les jours au pouvoir du parti Baas et de ses leaders sont comptés. La communauté Internationale leur réserve le même sort que les récalcitrants qui ont disparu de la scène politique ces dernières années et mois. C.Q.F.D

    Antoine Abed

    06 h 20, le 27 août 2011

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