Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), plus de la moitié des 10 000 réfugiés palestiniens du camp de Raml à Lattaquié ont dû fuir après les tirs.
L’Unrwa a réclamé un accès immédiat au camp. Plus tard, des militants ont rapporté sur la page Facebook SNN que les forces de sécurité ont déplacé les corps des victimes et nettoyé les voies des balles dans la rue principale de Lattaquié adjacente à ce camp de réfugiés, ajoutant que toutes les autres zones restent assiégées. Le quotidien syrien al-Watan (proche du pouvoir) affirmait quant à lui que « la situation est sous contrôle, particulièrement après que l’armée a arrêté des dizaines d’hommes armés lors d’une opération complexe ». L’attaque menée contre ce camp de réfugiés palestiniens est un crime contre l’humanité, a déclaré de son côté Yasser Abed Rabbo, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). « On voit la marine et les chars syriens bombarder des maisons faites de bric et de broc, tirer sur des gens qui n’ont aucun endroit pour se mettre à l’abri », a-t-il affirmé à Reuters.
À Homs (centre), les forces de sécurité ont par ailleurs ouvert le feu hier matin dans les quartiers de Bab el-Sibaa et Bayada, et « elles procèdent à des perquisitions », selon un militant sur place qui a avancé le chiffre de 12 morts lundi dans la région. Dix chars sont également entrés à Kfar Hala, d’après des opposants sur SNN.
Dans le Hauran, les forces de sécurité et des moukhabarate sont entrées dans al-Naimeh et détiennent plusieurs jeunes, une manifestation avait eu lieu plus tôt dans cette ville. À Idleb, les habitants de Jableh sont en train de fuir le district après des menaces d’attaques et de raids contre leurs maisons par les forces de sécurité.
Pour étouffer la contestation, le régime a envoyé les forces armées à Hama, Deir ez-Zor et plusieurs localités dans le gouvernorat d’Idleb, proche de la frontière turque. La répression a fait selon des ONG 1 800 tués parmi les civils depuis le 15 mars. À Deir ez-Zor toutefois, l’armée s’est retirée en début d’après-midi sous les vivats de certains habitants, a constaté une journaliste de l’AFP lors d’un voyage de presse organisé par le régime.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moallem, cité par SANA, a parlé une nouvelle fois de « complot » contre la Syrie, accusant « certains pays d’exercer des pressions sur la Syrie sous prétexte de faire cesser la violence, en voulant ignorer que les crimes perpétrés par les groupes terroristes armés sont à l’origine des violences ».
La répression ne faiblissant pas malgré les critiques internationales, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a estimé hier soir que Bachar el-Assad était « en train de perdre rapidement les derniers lambeaux de sa légitimité » et devait « mettre un terme immédiatement » à la répression. La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a estimé pour sa part qu’il serait plus efficace que la Turquie ou l’Arabie saoudite exhorte le président syrien à quitter le pouvoir plutôt que les États-Unis, car elles ont une plus grande influence.
Dans ce contexte de violence, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) a décidé de se réunir en urgence la semaine prochaine à Genève pour dénoncer la répression. « La situation est très grave, a affirmé un diplomate occidental. Une réunion extraordinaire nous permettra de faire pression sur la Syrie au sujet des droits de l’homme et de lui envoyer un message clair. » Les pays européens, les États-Unis et le Koweït font partie des 18 États membres du CDH qui ont soutenu activement cette proposition.
(Sources : agences et rédaction)
commentaires (3)
Regardez-moi cette vérité de la palisse qu'on tente à present de la maquiller en "question" ! Mais bien évidement que n'importe quelle personne en question répondra et directement : "Une Cour Pénale" !
DAOU Fouad
09 h 27, le 17 août 2011