L’Autorité palestinienne a aussitôt dénoncé ces prochaines constructions. « Nous condamnons vivement la décision israélienne », a déclaré le négociateur Saëb Erakat, en exhortant les États-Unis à revenir sur leur décision de s’opposer à la demande de reconnaissance d’un État de Palestine par la communauté internationale et son intégration au sein de l’ONU en septembre. Yariv Oppenheimer, le secrétaire général de La Paix maintenant, la principale organisation anticolonisation israélienne, a également critiqué la décision du gouvernement. M. Netanyahu « exploite la crise sociale actuelle en Israël pour promouvoir son idéologie de droite et rendre impossible tout accord avec les Palestiniens sur Jérusalem », a-t-il déclaré.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a souligné que le projet des 1 600 logements de Ramat Shlomo avait été annoncé en mars 2010 lors d’une visite du vice-président américain Joe Biden. Cette annonce avait provoqué un sérieux coup de froid diplomatique avec les États-Unis, la communauté internationale ne reconnaissant pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël en juin 1967. Le 4 août, le ministère de l’Intérieur avait déjà donné son approbation définitive à la construction de 900 logements près de Har Homa, un autre quartier de colonisation juif de Jérusalem-Est. Cette décision avait été critiquée par les Palestiniens, mais aussi par les États-Unis et l’Union européenne. « Nous condamnons l’approbation finale donnée par le ministère de l’Intérieur israélien », a réitérée hier Christine Fages, porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères. « La colonisation à Jérusalem-Est, ainsi qu’en Cisjordanie, est illégale au regard du droit international, quelles qu’en soient par ailleurs les justifications, y compris quand elle prétend répondre à des impératifs socio-économiques », a-t-elle ajouté.
Plus de 300 000 Israéliens habitent dans les colonies de Cisjordanie occupée, un nombre en augmentation constante. Environ 200 000 autres se sont installés dans une douzaine de quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, où vivent quelque 270 000 Palestiniens.
Faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix, enlisées depuis près d’un an, les Palestiniens comptent demander en septembre à l’ONU l’admission en son sein d’un État de Palestine. Pour reprendre les discussions, les responsables palestiniens exigent un nouveau moratoire sur la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, auquel Israël s’est refusé malgré d’intenses pressions internationales. Pour soutenir l’initiative palestinienne, une délégation de ministres arabes des Affaires étrangères va rencontrer les membres permanents du Conseil de sécurité et les exhorter à voter pour un État de Palestine à l’ONU, a annoncé M. Erakat.
(Source : AFP)
commentaires (2)
Ils sont cons!Irrémediablement cons!Ils font tout pour éxaspérer les Palestiniens et après ils montent sur leurs grands dromadaires quand il y a un attentat...ils n'ont rien appris de l'Histoire,mais alors rien du tout....dommage!
GEDEON Christian
05 h 51, le 12 août 2011