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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Les Palestiniens finalisent leur stratégie pour la bataille à l’ONU

Abbas réunit aujourd’hui et demain à Istanbul ses représentants dans le monde pour discuter des moyens de gagner une plus grande reconnaissance avant septembre.
Les Palestiniens tentent d’arrêter leur stratégie pour la bataille diplomatique en septembre lors de l’Assemblée générale de l’ONU, où ils veulent obtenir l’adhésion d’un État de Palestine, faute de négociations de paix avec Israël. Le président palestinien Mahmoud Abbas réunit aujourd’hui et demain à Istanbul ses représentants dans le monde, pour discuter des moyens de gagner la reconnaissance du plus grand nombre possible de pays avant septembre, a précisé son conseiller diplomatique Majdi el-Khalidi.
Après des mois de tâtonnements, signe d’un débat interne, les responsables palestiniens ont précisé qu’à l’ONU en septembre ils ne proclameraient pas unilatéralement un État comme ils l’ont fait à Alger en 1988, ni n’en solliciteraient la reconnaissance, qu’ils demandent déjà auprès de chaque État. « Il y a 117 pays qui reconnaissent l’État palestinien dans ses frontières de 1967 », allant « de l’Amérique latine à l’Europe, à l’Afrique et à l’Asie », a indiqué mercredi soir Mahmoud Abbas à Barcelone, en Espagne. « Après être allés aux Nations unies en septembre », « quoi qu’il arrive (...) nous retournerons à la table des négociations pour trouver les meilleures solutions possibles avec les Israéliens », a assuré le dirigeant palestinien, réaffirmant qu’une adhésion à l’ONU permettrait des discussions sur un pied d’égalité. Face au veto annoncé des États-Unis au Conseil de sécurité, qui les pressent de reprendre les négociations avec Israël, enlisées depuis neuf mois, les dirigeants palestiniens envisagent une série d’options pour contourner l’obstacle, sans dévoiler leur jeu, comme l’a déclaré mercredi l’ambassadeur palestinien à l’ONU Riyad Mansour.
« Sans l’approbation du Conseil de sécurité, nous ne pouvons obtenir l’adhésion via l’Assemblée générale, que nous recueillions deux tiers des voix ou même 100 %. Ce que l’on peut obtenir de l’Assemblée générale, c’est une résolution qui élèvera notre statut à l’ONU d’observateur à État non membre », a reconnu le 13 juillet le négociateur palestinien Saëb Erakat. « Si vous êtes accepté dans le système des Nations unies comme un État, bien que non membre, vous êtes automatiquement autorisé à devenir membre à part entière de toutes les agences : OMS, Unesco, Unicef, etc », a souligné l’ambassadeur palestinien à l’ONU. Dans cette hypothèse, « nous pouvons devenir partie à tous les traités, conventions et accords, avec tous les droits et les devoirs que cela confère », a ajouté Riyad Mansour. « Nous n’allons pas échouer à cette session de l’Assemblée générale, mais l’ampleur du succès dépendra de nombreux facteurs qui sont en train d’évoluer », a-t-il expliqué, évoquant les « rapports de forces » avec Israël sur l’arène internationale, alors que des émissaires palestiniens parcourent le monde depuis des mois. « La Palestine n’a jamais été soutenue internationalement comme nous le sommes maintenant, parce que nous avons un plan stratégique », avait estimé Saëb Erakat.
Une figure de la deuxième intifada palestinienne, Marwan Barghouthi, emprisonné en Israël, a pour sa part jugé une mobilisation massive indispensable pour appuyer les démarches à l’ONU. « Remporter la bataille de septembre prochain, qui est un pas important dans notre lutte, exige les plus grandes manifestations populaires et pacifiques ici et dans la diaspora, dans les pays arabes et musulmans et les capitales internationales », écrit Marwan Barghouthi dans un communiqué publié mercredi. Selon un sondage réalisé à la mi-juin, 65 % des Palestiniens soutiennent la demande à l’ONU en septembre, sans en attendre pour autant la fin de l’occupation et la création de leur État.
(Source : AFP)
Les Palestiniens tentent d’arrêter leur stratégie pour la bataille diplomatique en septembre lors de l’Assemblée générale de l’ONU, où ils veulent obtenir l’adhésion d’un État de Palestine, faute de négociations de paix avec Israël. Le président palestinien Mahmoud Abbas réunit aujourd’hui et demain à Istanbul ses représentants dans le monde, pour discuter des moyens de...

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