Depuis le 6 juin, 17 soldats américains ont été tués à Bagdad, dans la ville sainte chiite de Najaf, dans les provinces de Wassit et Diyala, par des bombes ou des roquettes. Ce qui inquiète beaucoup les forces américaines, c’est la qualité de l’armement, mais surtout la capacité des insurgés à bien les utiliser. Les récentes attaques ont en effet été d’une précision meurtrière. Hier, des roquettes, tirées à partir du quartier chiite de Zafaraniya, ont blessé une femme et trois enfants dans la « zone verte », secteur ultraprotégé de Bagdad.
En réponse aux accusations de Washington, le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, a estimé que les États-Unis ne peuvent s’ériger en gardien de la morale. « Ils ont fait ce genre de déclarations depuis trente ans. Nous ne considérons pas que les États-Unis soient capables de décider ce qui est bien ou mal », a ainsi déclaré M. Salehi. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a également rejeté les accusations de M. Panetta. « Les États-Unis n’ont pas une bonne position en Irak et en Afghanistan. Ils tentent par tous les moyens de continuer leur présence (militaire) dans ces deux pays », a déclaré M. Mehmanparast.
En outre, M. Panetta s’est emporté dans son élan en expliquant aux soldats américains que leur présence en Irak était le résultat des attentats du 11-Septembre. « Les États-Unis ont été attaqués et 3 000 personnes ont été tuées à cause d’el-Qaëda. Nous nous battons à cause de cela », a-t-il dit. Conscient de la portée des déclarations du ministre, qui a pris ses fonctions le 1er juillet, son porte-parole Doug Wilson a immédiatement apporté des précisions. « Je ne pense pas qu’il soit revenu sur la dispute de 2002-2003 » sur les raisons de l’entrée en guerre, a-t-il affirmé, expliquant que le secrétaire à la Défense avait son « franc-parler ».
Par ailleurs, un haut responsable militaire iranien cité par l’agence IRNA a indiqué que l’Iran « se réserve le droit » d’attaquer les bases du mouvement séparatiste kurde iranien PJAK au Kurdistan irakien. « Nous n’autorisons pas les terroristes à s’installer en territoire irakien avec le soutien des États-Unis et du régime sioniste (Israël) pour agresser l’Iran. Nous agirons contre ces terroristes », a-t-il souligné.
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter