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Moyen Orient et Monde - Le clic

Libérez Amina !

L'information a fait le tour de la planète en quelques secondes. Que ce soit sur Twitter, Facebook, ou bien sur les blogs, des internautes du monde entier se sont mobilisés hier pour dénoncer l'arrestation d'Amina Abdallah Arraf. La militante homosexuelle américano-syrienne, auteure du blog « A Gay Girl in Damascus » (voir « Le Clic » dans l'édition du 25 mai), vivait depuis quelques semaines dans la clandestinité la plus totale. Elle changeait régulièrement de maison afin d'éviter d'être repérée par les Moukhabarate syriennes (les renseignements) qui avaient déjà menacé de l'arrêter et même de la violer.
Dimanche, Amina avait écrit sur son blog : « Aujourd'hui ou demain ce sera peut-être ma fin ; ou alors demain pourrait être le premier jour de la Syrie libérée. Ben Ali est parti, Moubarak est parti, Saleh, dit-on, est également parti. Assad n'en a pas encore pour longtemps et j'ai l'intention de le voir partir. »
La première à avoir réagi à l'arrestation d'Amina a été sa partenaire qui vit à Montréal. Elle a bombardé journalistes et militants des droits de l'homme de messages et d'alertes sur Twitter. Sur Facebook, la page « Free Amina Arraf » a attiré près de 5 500 personnes en quelques heures. « Je n'avais jamais entendu parler d'Amina avant son arrestation. Il (le régime syrien) vient de se tirer une balle dans le pied avec ce coup. Libérez Amina ! » écrit un internaute sur la page. « Le plus ironique c'est qu'en essayant de la faire taire, ils encouragent de plus en plus de gens à lire ses écrits. J'espère qu'ils se rendront compte de cela et qu'ils la libéreront bientôt », réagit un autre.
Une pétition en ce sens a été diffusée sur la Toile. Un appel à contacter les ambassades syriennes à travers le monde a également été lancé. Sur son blog, l'Américain Benjamin Rosenbaum publie la lettre qu'il a envoyée à Imad Moustapha, l'ambassadeur syrien aux États-Unis : « Racontez-moi, s'il vous plaît, ce que vous êtes en train de faire pour localiser et libérer Mlle Arraf. (...) Comme vous l'écrivez sur le site Internet de l'ambassade, " il faut faire la différence entre les citoyens qui réclament des droits légitimes et les militants qui empruntent le chemin de la destruction et de l'insécurité ". Mlle Arraf fait clairement partie de la première catégorie. Sa libération immédiate démontrera que la Syrie est sérieusement engagée à régler la crise avec dignité et dans le respect des droits internationaux. »
« Est-ce que l'arrestation de la blogueuse américano-syrienne va pousser les États-Unis à intervenir » en Syrie ? se demandent plusieurs internautes sur Twitter (#FreeAmina). Il suffit de voir les photos du jeune Hamzeh el-Khatib ou d'écouter les témoignages d'anciens détenus syriens pour savoir jusqu'où le régime est prêt à aller pour briser toute dissidence, écrit l'activiste pour les droits des homosexuels, Leil-Zahra Mortada. Il ne faut pas oublier qu'Amina est non seulement homosexuelle, mais qu'elle est également une opposante syrienne. Amina ne sera libre que lorsque la Syrie sera libérée et la Syrie ne pourra être libre tant qu'Amina ne l'est pas. »
L'information a fait le tour de la planète en quelques secondes. Que ce soit sur Twitter, Facebook, ou bien sur les blogs, des internautes du monde entier se sont mobilisés hier pour dénoncer l'arrestation d'Amina Abdallah Arraf. La militante homosexuelle américano-syrienne, auteure du blog « A Gay Girl in Damascus » (voir « Le Clic » dans l'édition du 25 mai), vivait depuis quelques...

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