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Moyen Orient et Monde - Libye

Les avions de l’OTAN tentent de briser l’encerclement de Misrata

Le Groupe de contact se réunit demain à Rome pour trouver une solution politique au conflit.
Les habitants étaient inquiets hier à Misrata, assiégée depuis plus de deux mois par les forces pro-Kadhafi, face à l'expiration d'un ultimatum fixé par le régime libyen aux rebelles pour se rendre et au blocage du port, seule voie de ravitaillement pour cette ville. Après une offensive des forces du dirigeant Mouammar Kadhafi lundi, la journée d'hier a été relativement calme. Pour la première fois depuis longtemps, aucun obus ni roquette ne sont tombés sur la ville, ont indiqué des sources rebelles, précisant que les combats se concentraient autour d'al-Ghiran et de Zawiyat al-Mahjoub, faubourgs proches de l'aéroport, comme ces derniers jours. En fin de journée l'aviation de l'OTAN a mené des bombardements intensifs pour desserrer l'étau autour de Misrata. Le principal hôpital de la ville a recensé un mort et 22 blessés. Plusieurs agences humanitaires ont appelé les deux camps à faciliter l'évacuation par mer et par voie terrestre de milliers de blessés et de migrants bloqués à Misrata. L'OTAN a précisé que le port n'était « pas fermé » et qu'elle avait « aménagé un couloir » maritime.
Sur le front ouest, l'armée tunisienne a renforcé hier sa présence à sa frontière sud avec la Libye, près du poste-frontière de Dehiba.
Plus de six semaines après l'intervention de la coalition internationale, le Groupe de contact sur la Libye tiendra une nouvelle réunion demain à Rome. Il tentera de trouver une solution politique au conflit et évoquera notamment la fourniture d'armes aux insurgés et le financement de leur mouvement à travers l'achat de pétrole provenant de l'est du pays sous leur contrôle. La rébellion a cependant indiqué qu'elle n'envisageait pas de reprendre les exportations de pétrole pour le moment, sa priorité étant de protéger les installations pétrolières. Le président français, Nicolas Sarkozy, a indiqué que la France allait proposer « dans les semaines qui viennent » l'organisation d'une « conférence des amis de la Libye » afin de préparer la transition politique dans le pays. La Turquie, pays musulman de l'OTAN qui s'est efforcée de jouer les intermédiaires dans ce pays où elle a de gros intérêts économiques, a changé de ton hier, appelant M. Kadhafi à quitter « immédiatement » le pouvoir. De son côté, Rome « va chercher à fixer un terme » aux opérations militaires, a affirmé le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.
Après l'ONU, l'ambassade de Bulgarie a évacué son personnel de Tripoli. Plusieurs bâtiments diplomatiques avaient été attaqués dimanche dans la capitale, dont ceux d'Italie et de Grande-Bretagne, quelques heures après des bombardements de l'OTAN, dans lesquels ont été tués, selon le régime, un fils du dirigeant libyen, Seif el-Arab, et trois de ses petits-enfants. L'ambassadeur libyen au Royaume-Uni, à qui Londres avait donné 24 heures dimanche pour quitter le pays en représailles aux attaques contre les bâtiments diplomatiques britanniques à Tripoli, a quitté lundi le Royaume-Uni, a indiqué hier le ministère britannique des Affaires étrangères. Enfin, les experts de la commission d'enquête indépendante de l'ONU sur les atteintes aux droits de l'homme sont rentrés de Libye où ils ont passé trois semaines. Ils doivent rendre leur rapport en juin.
(Source : agences)

Les habitants étaient inquiets hier à Misrata, assiégée depuis plus de deux mois par les forces pro-Kadhafi, face à l'expiration d'un ultimatum fixé par le régime libyen aux rebelles pour se rendre et au blocage du port, seule voie de ravitaillement pour cette ville. Après une offensive des forces du dirigeant Mouammar Kadhafi lundi, la journée d'hier a été relativement calme. Pour la...

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