En Cisjordanie, administrée par l'Autorité palestinienne, des milliers de personnes ont également défilé, dont 3 000 sur la place centrale de Ramallah, siège de l'Autorité, 2 000 à Naplouse (Nord) et autant à Hébron (Sud).
« Le peuple veut la fin de la division », « Le peuple veut la fin de l'occupation », scandaient les manifestants. « Nous voulons l'unité, nous sommes un seul peuple à Gaza comme en Cisjordanie. Le Fateh et le Hamas doivent écouter le peuple », déclarait Mohammad Saleh, de Tulkarem (Nord), étudiant à l'Université de Bir Zeit près de Ramallah. « Nous les jeunes devons participer à cet événement pour obtenir le changement, mais nous ne pouvons pas arrêter la division si les politiques ne changent pas d'attitude », soulignait une manifestante, Sama Moussa. « Je ne suis ni du Fateh ni du Hamas, je suis venu ici avec mes amis pour dire que la division, ça suffit », expliquait quant à lui Saëd, un étudiant de 24 ans. « Ô Haniyeh, ô Abbas, notre unité est la base », ont lancé les participants à Hébron.
De nombreux responsables de l'ensemble des mouvements palestiniens étaient présents dans les cortèges, aussi bien à Gaza qu'en Cisjordanie. La police palestinienne était déployée en nombre, mais se contentait de contrôler la circulation. Aucun policier n'était armé et les consignes étaient d'éviter tout contact avec les manifestants, selon un haut responsable.
Ces manifestations ont contraint les chefs des deux camps à exprimer leur soutien à la mobilisation. Le président palestinien Mahmoud Abbas a approuvé « la revendication des manifestants en Cisjordanie et dans la bande de Gaza qui appellent à la fin de la division, en tenant des élections présidentielle, législatives et au Conseil national dès que possible ». Peu après, dans une déclaration télévisée, le chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a appelé le président Abou Mazen (M. Abbas) et le Fateh à une « réunion immédiate ici dans la bande de Gaza ou dans n'importe quel endroit dont nous conviendrons, pour entamer un dialogue national global direct en vue de parvenir à la réconciliation ».
(Source : AFP)