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Moyen Orient et Monde - Insurrection

Les insurgés libyens en appellent à l’aide internationale

Le régime libyen a promis hier une récompense en échange de la capture du principal représentant de l'opposition, au moment où les forces fidèles à Mouammar Kadhafi multipliaient les attaques dans l'Est, touchant notamment des installations pétrolières. Les rebelles, dont la situation reste précaire, ont demandé à la communauté internationale d'empêcher le colonel Kadhafi d'utiliser son aviation.

Un insurgé lance une roquette alors que les positions des rebelles subissent une contre-attaque des forces loyales à Kadhafi. Photo Reuters

Le régime libyen de Mouammar Kadhafi a promis hier une récompense à toute personne qui livrerait le président du Conseil national mis en place par les rebelles. Cette récompense, de 410 000 dollars, sera remise à toute personne livrant Moustapha Abdeljalil aux autorités, a annoncé la télévision d'État libyenne au 23e jour d'une insurrection sans précédent.
Sur le terrain, les combats se sont poursuivis hier en Libye, où les forces gouvernementales ont progressé dans la ville de Zaouïah, ville à 50 km à l'ouest de Tripoli que les gouvernementaux tentent de reprendre depuis plusieurs jours. La situation des insurgés, retranchés sur la place centrale, semble très précaire. Un habitant a même affirmé en fin d'après-midi que les rebelles avaient été contraints de se retirer de la place qui serait tombée aux mains des loyalistes. Selon un médecin, les affrontements de la journée ont fait au moins 40 morts. La télévision publique libyenne a affirmé que des partisans de Kadhafi se dirigeaient par petits groupes vers le centre de la ville pour crier leur soutien au « guide ».
Dans l'est du pays, d'où est partie l'insurrection il y a plus de trois semaines, les forces loyales à Kadhafi ont pilonné la région près d'es-Sider. Après avoir essuyé des tirs d'artillerie et des frappes aériennes des forces loyalistes, de très nombreux combattants amassés dans des dizaines de véhicules se repliaient vers Ras Lanouf, ville stratégique pétrolière tenue par les insurgés, selon un journaliste de l'AFP. Un avion de chasse a mené une attaque à un kilomètre environ de la raffinerie située aux abords de Ras Lanouf. Un peu plus tôt, d'importantes explosions avaient été suivies par un incendie.
En outre, des témoins ont affirmé que des forces loyalistes convergeaient en nombre vers Misrata, tenue par l'opposition, à 150 km à l'est de Tripoli. Non loin de là, l'opposition contrôlait Zenten, toujours encerclée, selon un témoin.
Dans ce contexte, les rebelles, dont la progression vers l'Est a été stoppée en début de semaine par une contre-attaque gouvernementale, ont demandé à la communauté internationale d'empêcher Kadhafi d'utiliser son aviation.
L'idée d'une zone d'exclusion est défendue par la Grande-Bretagne et la France, mais plusieurs pays, dont la Chine et la Russie, qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, sont très réservés. Les États-Unis ont souligné qu'une telle initiative, qui entraînerait nécessairement des attaques contre les défenses aériennes libyennes, devait bénéficier d'un large soutien international, ce dont conviennent Londres et Paris. À Tripoli, Mouammar Kadhafi a affirmé que le peuple libyen courrait aux armes si une telle zone d'exclusion aérienne était instaurée car cela prouverait selon lui que les Occidentaux veulent « prendre le contrôle de la Libye et lui voler son pétrole ». La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a souligné que l'imposition d'une zone d'exclusion revenait aux Nations unies et nécessitait un consensus international. Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'OTAN, a déclaré que l'Alliance atlantique ne cherchait pas à intervenir militairement en Libye, mais se tenait prête à toute éventualité.
Sur le plan diplomatique, le colonel Kadhafi a dépêché un émissaire au Caire, Abderrahmane al-Zawi, membre de son cercle rapproché. Un émissaire de Kadhafi était par ailleurs en route pour le Portugal pour y rencontrer le chef de la diplomatie portugaise, Luis Amado, à la veille d'une réunion à Bruxelles des ministres européens des Affaires étrangères consacrée à la Libye.
Parallèlement, après avoir appelé en vain à son départ, les États-Unis et l'Europe se sont tournés vers l'opposition, rencontrant respectivement au Caire et à Strasbourg des représentants du Conseil national de transition. Mais à la veille des concertations des Occidentaux à Bruxelles au sein de l'OTAN et de l'Union européenne, la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a refusé de soutenir la reconnaissance du Conseil national libyen, estimant que cette décision revenait « au Conseil des chefs d'État et de gouvernement ».
(Source : agences)

Le régime libyen de Mouammar Kadhafi a promis hier une récompense à toute personne qui livrerait le président du Conseil national mis en place par les rebelles. Cette récompense, de 410 000 dollars, sera remise à toute personne livrant Moustapha Abdeljalil aux autorités, a annoncé la télévision d'État libyenne au 23e jour d'une insurrection sans précédent.Sur le terrain, les combats...

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