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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Fayyad cherche l’inspiration politique sur Facebook

Sur le site de socialisation, le Premier ministre demande aux Palestiniens d'indiquer ce qu'ils attendent du prochain gouvernement et qui devrait y siéger.
Tandis que Facebook nourrit la contestation contre les régimes autocratiques dans le monde arabe, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, lui, se sert du réseau social pour former son nouveau gouvernement. M. Fayyad a été récemment chargé par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de former un nouveau gouvernement avant les scrutins prévus cette année, sur fond d'agitation politique régionale. Ce remaniement intervient alors que la direction palestinienne a annoncé des élections présidentielle et législatives d'ici à septembre afin de renouveler sa légitimité, après la débâcle des régimes égyptien et tunisien, auxquels elle était liée, et des fuites sur les négociations avec Israël.
M. Fayyad, un technocrate de 58 ans, économiste et ancien haut fonctionnaire du FMI, s'est donc engagé à procéder à d'intenses consultations auprès de la société civile palestinienne. Via ses pages Facebook et Twitter, gérées par ses conseillers. « Chers amis, il semble que la formation du nouveau gouvernement suscite beaucoup d'intérêt, il faut donc aider ensemble le Premier ministre à répondre aux questions suivantes : primo, quelles doivent être à votre avis les priorités du nouveau gouvernement ? Secundo, selon vous, quelles sont les personnalités les plus aptes à aider le Premier ministre à mettre en œuvre ces priorités, en particulier s'agissant des questions liées à la jeunesse ? » a écrit jeudi M. Fayyad sur sa page Facebook.
Des centaines de personnes ont répondu, soit pour encourager le Premier ministre, soit pour proposer leur candidature à des fauteuils ministériels. « Chaque jour, un grand nombre de jeunes consultent la page et postent des commentaires », se félicite le porte-parole du gouvernement, Ghassan Khatib. « Le but est de sonder beaucoup de gens et d'avoir accès au plus grand nombre possible de jeunes », explique M. Khatib à l'AFP. « Nous disposons ainsi d'un large éventail d'opinions qui nous permet d'avoir une bonne idée des priorités et de la forme du nouveau gouvernement », renchérit un consultant de M. Fayyad sous le couvert de l'anonymat.
Pour Nashat al-Aqtash, professeur en communications à l'Université de Bir Zeit (Cisjordanie), le recours à Facebook pour demander l'avis des jeunes Palestiniens est « une initiative brillante » qui « leur donnera le sentiment que le gouvernement cherche à les impliquer dans son futur programme politique ».
La plupart des réponses estiment que la priorité absolue du prochain cabinet doit être de mettre fin aux déchirures entre le parti Fateh et le Hamas, et réaliser « l'unité nationale ». Jeudi, un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, avait averti M. Fayyad qu'« il n'est pas autorisé à former un nouveau gouvernement parce qu'il n'en a pas le mandat légal ni politique ».
Il reste que beaucoup de Palestiniens sont lassés de ces divisions entre les deux frères ennemis du mouvement palestinien. « Le nouveau gouvernement doit avant tout être proche des gens, indépendamment de leur obédience politique », plaide ainsi Fatina Nammari sur la page Facebook de Salam Fayyad.
©AFP

Tandis que Facebook nourrit la contestation contre les régimes autocratiques dans le monde arabe, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, lui, se sert du réseau social pour former son nouveau gouvernement. M. Fayyad a été récemment chargé par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de former un nouveau gouvernement avant les scrutins prévus cette année, sur fond...

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