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Moyen Orient et Monde - Irak

Le transfuge qui a fait tomber Saddam avoue avoir menti

Dans une interview au quotidien britannique « The Guardian », Rafid Ahmad Alwan al-Janabi, le transfuge qui avait dit aux autorités américaines que l’Irak avait un programme secret d’armes bactériologiques, reconnaît avoir menti, mais ne regrette rien.
Le transfuge qui avait dit aux autorités américaines que l'Irak avait un programme secret d'armes bactériologiques a déclaré avoir menti. « J'ai eu la chance de fabriquer quelque chose pour renverser le régime de Sadddam Hussein », a déclaré Rafid Ahmad Alwan al-Janabi au journal britannique The Guardian de mardi. « Moi et mes fils en sommes fiers et nous sommes fiers d'avoir été la raison permettant de donner à l'Irak l'avantage de la démocratie. » « Peut-être avais-je raison, peut-être avais-je tort », a-t-il ajouté au Guardian. « Croyez-moi, il n'y avait pas d'autres moyens pour instaurer la liberté en Irak. Il n'y avait pas d'autres possibilités », a-t-il déclaré.
À l'époque, avant l'intervention armée contre l'Irak en 2003, le transfuge avait été surnommé « Curveball » par les responsables des services de renseignements américains et allemands. Il avait déclaré au BND, le service secret allemands, que l'Irak possédait des camions transportant des armes bactériologiques et qu'il avait construit des usines d'armement clandestines. Ingénieur chimiste, il avait été approché en 2000 par le BND, et fui l'Irak en 1995.
Des renseignements fournis par Rafid Ahmad Alwan al-Janabi avaient été utilisés par les États-Unis pour justifier l'invasion de l'Irak en 2003. Le service de renseignements allemand, par la suite, avait confondu al-Janabi en lui mettant sous les yeux un rapport de son ancien chef de la Commission des industries de l'armement en Irak, un certain Bassil Latif, affirmant qu'il n'y n'avait ni camions (dotés d'armes bactériologiques) ni usines secrètes. Le transfuge, toujours selon The Guardian, avait alors reconnu son mensonge. « OK (quand Latif dit) qu'il n'y a pas de camions, c'est (qu'il n'y en a pas) », aurait déclaré Janabi au BND, ajoute le journal. Toutefois, selon Janabi, les services de sécurité avaient continué à lui faire confiance, mais en 2002 lui auraient déclaré que sa femme enceinte ne serait pas autorisée à le rejoindre en Allemagne s'il cessait de coopérer.
Sur cette affaire, en novembre 2005, le Los Angeles Times avait rapporté que les informations sur les armes de destruction massive irakiennes, fournies avant la guerre de 2003 par « Curveball », avaient déjà été jugées peu fiables par les services allemands. « Le haut responsable chargé du dossier Curveball a confié qu'il avait été stupéfait en entendant (l'ancien secrétaire d'État Colin Powell en février 2003) citer les affirmations de Curveball comme une justification pour la guerre. "Nous étions sous le choc", a assuré ce responsable. "Mein Gott ! nous leur avions toujours dit que ce n'était pas prouvé ! Ce n'était pas du renseignement solide". »
Le journal américain expliquait que ce dissident vivait désormais aux frais du renseignement allemand sous un nom d'emprunt en Allemagne, où il avait demandé l'asile politique. « Le motif de Curveball, selon des responsables de la CIA, ce n'était pas de provoquer une guerre, mais d'obtenir un visa allemand », ajoutait le Los Angeles Times.
Le transfuge qui avait dit aux autorités américaines que l'Irak avait un programme secret d'armes bactériologiques a déclaré avoir menti. « J'ai eu la chance de fabriquer quelque chose pour renverser le régime de Sadddam Hussein », a déclaré Rafid Ahmad Alwan al-Janabi au journal britannique The Guardian de mardi. « Moi et mes fils en sommes fiers et nous sommes fiers d'avoir été...

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