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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Medvedev appuie devant Abbas les positions palestiniennes

Ce déplacement dans la région est le premier d'un président russe depuis celui de Vladimir Poutine en 2005.

Dmitri Medvedev a conforté hier Mahmoud Abbas en plaidant pour « un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale » et en appelant Israël à prendre « une décision raisonnable sur la colonisation ». Ammar Awad/Reuters

Pour sa première visite dans la région, le président russe, Dmitri Medvedev, arrivé à l'aéroport de Amman, s'est aussitôt rendu à Jéricho (Cisjordanie) afin d'y rencontrer le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, alors que l'étape israélienne de son voyage a dû être annulée en raison d'une grève du personnel diplomatique israélien. « La Russie a exprimé sa position sur la question (palestinienne) dans les années 1980, au siècle dernier, et nous soutenons totalement le droit inaliénable du peuple palestinien à l'établissement d'un État palestinien indépendant, uni et viable, avec Jérusalem-Est pour capitale », a déclaré M. Medvedev à l'issue des entretiens. L'Union soviétique avait reconnu la déclaration de l'État palestinien en exil par le dirigeant palestinien historique Yasser Arafat le 15 novembre 1988 à Alger, avant le lancement du processus de paix, qui ne portait pas sur un territoire précis. Le président russe a en outre jugé « évident que sans une sorte de décision (israélienne) raisonnable sur la colonisation, il n'y aura pas de progrès. Tout le monde le comprend aujourd'hui et il est impossible de fermer les yeux sur ce fait ». « La Russie soutient l'aspiration légitime du peuple palestinien à un État indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale », a souligné M. Abbas, se félicitant que cela « vient d'être confirmé par le président russe ».
Les négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens, brièvement relancées le 2 septembre à Washington, sont bloquées depuis l'expiration le 28 septembre d'un moratoire sur la colonisation juive en Cisjordanie. Les Palestiniens exigent pour les reprendre un nouveau moratoire, auquel le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est refusé, ainsi que des références politiques claires, en particulier l'objectif de mettre fin à l'occupation des territoires palestiniens occupés depuis 1967.
La visite de M. Medvedev, dont le pays est l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, coïncide avec la date prévue pour le dépôt au Conseil d'un projet de résolution arabe condamnant la colonisation israélienne. Mais un vote n'est pas attendu avant plusieurs jours, afin de donner le temps à certains pays arabes de dissuader les États-Unis d'opposer leur veto, ont souligné des diplomates arabes. Face au blocage persistant des pourparlers de paix avec Israël, les responsables palestiniens ont appelé de nombreux pays à reconnaître l'État palestinien à l'intérieur des frontières de juin 1967, avant la guerre des Six-Jours, une revendication déjà satisfaite par plusieurs capitales latino-américaines.
Ce déplacement dans les territoires palestiniens, le premier d'un président russe depuis celui de Vladimir Poutine en 2005, intervient également peu avant une rencontre du quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU) prévue le 5 février en marge de la conférence annuelle sur la sécurité à Munich (Allemagne). Les rues de Jéricho étaient pavoisées de drapeaux russes et palestiniens, ainsi que de portraits de MM. Medvedev et Abbas. Une foule, parmi laquelle de nombreux écoliers, se pressait au passage du cortège.
M. Medvedev, qui conduit une délégation de centaines d'hommes d'affaires, a inauguré en début de soirée en compagnie de M. Abbas un musée d'antiquités financé par la Russie. Auparavant, trois accords sur la coopération dans les domaines de l'agriculture, de l'information et du sport avaient été signés.
M. Medvedev était attendu dans la soirée en Jordanie pour y rencontrer aujourd'hui à Amman le roi Abdallah II.
Pour sa première visite dans la région, le président russe, Dmitri Medvedev, arrivé à l'aéroport de Amman, s'est aussitôt rendu à Jéricho (Cisjordanie) afin d'y rencontrer le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, alors que l'étape israélienne de son voyage a dû être annulée en raison d'une grève du personnel diplomatique israélien. « La Russie a exprimé sa position sur la...

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