Ce regain de violence survient à la veille du deuxième anniversaire de la dévastatrice offensive israélienne « Plomb durci » contre la bande de Gaza, qui a fait 1 400 morts palestiniens, selon des sources médicales palestiniennes, et 13 morts côté israélien. L'armée israélienne a multiplié ces derniers jours les raids aériens contre les groupes armés palestiniens de Gaza, y compris contre des bases du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, en représailles à l'intensification des tirs d'obus et de roquettes contre le territoire hébreu. Au moins 23 obus de mortier et quatre roquettes ont été tirés la semaine dernière depuis Gaza contre le sud Israël. Une adolescente a été légèrement blessée dans un kibboutz, selon l'armée.
« Si cette situation continue, si des missiles entrent encore en contrebande (à Gaza), s'ils (les groupes armés palestiniens) continuent de tirer sur Israël et tentent de frapper des civils innocents, alors nous devrons riposter avec toute notre puissance », a menacé Sylvan Shalom, ministre du Développement régional et suppléant du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Lors des funérailles de ses hommes, au cours desquelles la foule a appelé à la vengeance contre Israël, la branche armée du Jihad islamique a affirmé que « les occupants (israéliens) paieront le prix s'ils osent même penser à provoquer une escalade contre la bande de Gaza ». De son côté, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis son coup de force en juin 2007 contre l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, a averti qu'il était prêt à la guerre, tout en affirmant respecter la trêve militaire en vigueur depuis la fin de l'opération « Plomb durci ». « Il y a une trêve effective sur le terrain. Elle est réelle si Israël arrête son agression et met fin à son siège. Mais s'il y a la moindre agression israélienne sur la bande de Gaza, nous répondrons vigoureusement », a déclaré Abou Obeideh, un porte-parole des Brigades al-Qassam, la branche armée du Hamas.
Toutefois, un haut responsable israélien a estimé hier que le Hamas s'efforçait pour l'heure d'éviter une escalade de la violence. Le Hamas « ne veut pas d'une confrontation à ce stade. Il fait tout pour éviter que la situation dégénère. Tout en prônant la destruction d'Israël, le Hamas juge que le moment n'est pas opportun à une confrontation. Il est intéressé à préserver le cessez-le-feu pour mieux se préparer à toute offensive israélienne », a déclaré à la chaîne 10 (privée) de télévision le directeur des affaires militaro-politiques au ministère de la Défense, Amos Gilad.
La tension est montée brusquement après un raid israélien qui a tué, le 18 décembre, cinq combattants islamistes s'apprêtant à lancer une attaque à la roquette contre Israël depuis la bande de Gaza.
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