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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

L’UE se dit prête à reconnaître un État palestinien le moment venu

Netanyahu accueille positivement la proposition US de pourparlers indirects.
Hier, le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton de prendre « une mesure en vue de la reconnaissance de l'État de Palestine sur les frontières des territoires palestiniens occupés depuis 1967 », alors que les ministres européens des Affaires étrangères étaient réunis à Bruxelles. Les ministres européens des Affaires étrangères ont jugé la question pour le moins prématurée. « À ce stade, il est trop tôt », a ainsi estimé le Chypriote Markos Kyprianou, tout en admettant que la question était « toujours sur la table ».
Refusant de « parler d'un échec définitif » des pourparlers israélo-palestiniens, son homologue allemand Guido Westerwelle a préconisé d'« éviter tout ce qui peu compromettre leur succès et celui du processus de paix. Y compris des démarches unilatérales » comme une reconnaissance de l'État palestinien. Les Palestiniens ont déjà obtenu la reconnaissance unilatérale du Brésil et de l'Argentine, et l'Uruguay a annoncé son intention d'imiter ses deux voisins en 2011. Les Européens ont toutefois dit être prêts à le faire « lorsque ce sera approprié ». Le moment venu, l'UE ne reconnaîtra aucun changement aux frontières de 1967 d'un futur État palestinien, autres que ceux négociés par les deux parties, précise le texte : « Cela pourrait inclure des échanges de territoires négociés. » Selon un diplomate européen, c'est la première fois que l'Union mentionne explicitement cette possibilité de compromis sur la délimitation définitive des deux États dans une déclaration sur le Proche-Orient. Dans une déclaration adoptée hier, l'UE « regrette » également le refus d'Israël de prolonger le gel de sa colonisation en Cisjordanie, qui reste selon elle « illégale » au regard du droit international.
Les négociations préparatoires à la déclaration européenne ont donné lieu ces derniers jours à de « vifs » échanges, selon un diplomate européen. Plusieurs délégations ont été « frustrées » car elles auraient souhaité que l'UE adopte une position plus dure, ajoute un autre.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de son côté accueilli favorablement une proposition américaine de revenir à des négociations indirectes avec les Palestiniens. « Les États-Unis ont compris au bout d'un an et demi que les discussions sur la question mineure de la construction dans les implantations ne menaient à rien », s'est félicité le chef du gouvernement. « Ils ont compris qu'il était important d'aborder les vrais problèmes, y compris les questions de fond qui sont au cœur du conflit entre nous et les Palestiniens », a-t-il ajouté. Il a espéré que des négociations indirectes permettront de rapprocher les positions des deux camps pour déboucher sur des pourparlers directs avec l'objectif de parvenir à « un accord cadre pour la paix ».
M. Netanyahu a fait ces déclarations quelques heures avant de recevoir l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, chargé par Washington d'une nouvelle navette dans la région. Au début de leur entretien, le Premier ministre a affirmé aux journalistes qu'ils allaient « travailler ensemble pour établir une nouvelle voie » afin « d'établir un accord cadre qui permettra d'assurer à la fois la paix et la sécurité ». « Nous espérons que nos voisins palestiniens participeront avec nous (à cette démarche) pour atteindre ce but dans les mois à venir », a-t-il précisé. M. Mitchell a de son côté évoqué la nécessité de parvenir à un accord cadre qui établira « les compromis fondamentaux sur toutes les questions concernant le statut permanent et ouvrira la voie à un traité de paix final ».
Les dirigeants palestiniens ont accueilli très fraîchement l'option américaine des négociations indirectes. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a réuni hier après-midi le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), doit recevoir M. Mitchell aujourd'hui à Ramallah (Cisjordanie). Il partira aussitôt après la rencontre pour Le Caire, où doit se tenir à sa demande une réunion de la Ligue arabe pour discuter du processus de paix.
Hier, le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton de prendre « une mesure en vue de la reconnaissance de l'État de Palestine sur les frontières des territoires palestiniens occupés depuis 1967 », alors que les ministres européens des Affaires...

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