Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israël impose de nouvelles conditions de paix à la Syrie et aux Palestiniens

Damas « rejette en bloc » la nouvelle loi israélienne imposant un référendum avant tout retrait du plateau du Golan et de Jérusalem-Est.

Israël a entamé, lundi, la construction d’une barrière de sécurité le long de sa frontière avec l’Égypte pour « empêcher l’entrée d’immigrants clandestins ». Le gouvernement israélien a approuvé en janvier la construction de cette barrière, longue de 250 kilomètres au cœur du désert, qui devrait coûter 365 millions de dollars américains. David Buimovitch/AFP

Le Parlement israélien a définitivement adopté lundi soir une proposition de loi imposant pour la première fois un référendum avant tout retrait du plateau syrien du Golan et de Jérusalem-Est, deux territoires conquis en 1967 puis annexés, avant la ratification d'éventuels traités de paix avec la Syrie et les Palestiniens. Cette loi prévoit toutefois une dispense de consultation populaire si une majorité qualifiée des deux tiers (80 députés sur 120) se prononce pour un retrait.
En réponse à cette initiative, le négociateur palestinien Saëb Erakat a appelé hier la communauté internationale, qui n'a jamais entériné l'annexion de Jérusalem-Est et du Golan, considérés comme des territoires occupés, à « reconnaître l'État palestinien dans ses frontières de 1967 ». « Avec l'adoption de ce texte, la direction israélienne tourne une fois encore en dérision le droit international qui n'est pas soumis aux caprices de l'opinion publique israélienne », a estimé M. Erakat. « Mettre fin à l'occupation de notre terre ne dépend pas et ne peut pas dépendre de quelque sorte que ce soit d'un référendum », a ajouté M. Erakat.
« La Syrie rejette en bloc cette mesure israélienne qui ne change en rien le fait que le Golan est une terre syrienne qui ne peut faire l'objet de négociations », a indiqué pour sa part le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. « Le retour (à la Syrie) du plateau du Golan en entier jusqu'à la ligne du 4 juin 1967 (avant la guerre israélo-arabe de 1967) est le principe pour faire la paix », affirme le texte. Cette loi « s'adresse à ceux qui se font encore des illusions sur le gouvernement israélien et qui pensent qu'il recherche la paix », toujours selon le ministère syrien.
La Syrie et Israël avaient repris en mai 2008 des négociations de paix indirectes par le biais de la Turquie. Mais ces discussions sont gelées depuis le déclenchement à la fin de 2008 d'une vaste opération militaire d'Israël dans la bande de Gaza.
Sur le volet palestinien, le vote du Parlement israélien survient au moment où les États-Unis ne sont toujours pas parvenus à relancer des négociations directes israélo-palestiniennes. M. Netanyahu continue à réclamer une série de garanties écrites de la part des États-Unis avant de décider d'un nouveau moratoire de 90 jours de la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie. « Les contacts avec les Américains se poursuivent. Le deux côtés font preuve de bonne volonté pour parvenir à un arrangement écrit qui pourra ensuite être soumis au cabinet de sécurité », a indiqué le bureau du Premier ministre.
Selon la radio publique, M. Netanyahu a ainsi récusé les déclarations du ministre de l'Intérieur et chef politique du Shass, un parti ultraorthodoxe, Elie Yishaï. « À mes yeux, nous sommes dans l'impasse, c'est pourquoi tout est bloqué. Il y a des exigences américaines auxquelles Israël ne peut pas céder », a affirmé M. Yishaï à la radio publique. Sans le soutien des deux représentants du Shass, membres du cabinet de sécurité qui compte 15 ministres, M. Netanyahu ne disposerait pas d'une majorité pour faire voter un éventuel moratoire. En position d'arbitre, le Shass exige que Washington s'engage par écrit à ce que le nouveau gel ne concerne pas Jérusalem-Est, à ne pas renouveler le moratoire et à permettre ensuite le lancement de milliers d'appels d'offres pour la construction de logements dans les colonies. Lors d'un entretien marathon le 11 novembre avec la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, M. Netanyahu avait accepté d'envisager un nouveau moratoire en échange d'une généreuse enveloppe de mesures de soutien sécuritaires et diplomatiques américaines.
Le Parlement israélien a définitivement adopté lundi soir une proposition de loi imposant pour la première fois un référendum avant tout retrait du plateau syrien du Golan et de Jérusalem-Est, deux territoires conquis en 1967 puis annexés, avant la ratification d'éventuels traités de paix avec la Syrie et les Palestiniens....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut