Les négociations directes israélo-palestiniennes, relancées le 2 septembre, ont été interrompues trois semaines plus tard, à l'expiration d'un moratoire de dix mois sur la colonisation juive en Cisjordanie. Lors d'un entretien le 11 novembre avec la secrétaire d'État Hillary Clinton, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accepté d'envisager un nouveau moratoire de 90 jours sur les constructions dans les colonies juives de Cisjordanie contre une généreuse enveloppe de mesures de soutien sécuritaires et diplomatiques. Mais dans un communiqué mercredi soir, le bureau de M. Netanyahu avait indiqué que l'éventuel nouveau moratoire ne devait pas concerner Jérusalem-Est.
M. Abbas a indiqué qu'il attendait toujours une réponse des États-Unis sur les résultats de leurs efforts pour obtenir ce moratoire. « Jusqu'ici, rien d'officiel n'est parvenu de l'administration américaine, ni à nous ni aux Israéliens, que nous puissions commenter », a-t-il dit.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a indiqué samedi soir après une rencontre avec M. Abbas que le comité de suivi de l'organisme panarabe se réunirait d'urgence dès qu'une réponse américaine parviendrait aux Palestiniens.
De son côté, le Premier ministre israélien a affirmé hier qu'il n'avait toujours pas reçu d'engagements écrits américains lui permettant de faire voter un gel de trois mois de la colonisation en Cisjordanie par son cabinet, selon un communiqué.
« Si nous n'obtenons pas ce document écrit, nous n'appellerons pas le cabinet à se prononcer », a prévenu M. Netanyahu. M. Netanyahu a également souligné que les ententes verbales avec les Américains ne prévoyaient pas de fixer une échéance de trois mois - le temps d'un nouveau moratoire - aux discussions sur le tracé des futures frontières de l'État palestinien. « Il n'y a aucune demande en ce sens et aucun engagement. Il n'y a aura pas de discussions séparées sur les frontières mais (uniquement) sur l'ensemble des questions essentielles », a-t-il affirmé.
M. Abbas a répété hier que les Palestiniens n'avaient « rien à faire » avec l'offre américaine aux Israéliens. « Nous avons dit aux Américains que nous n'avions rien à faire avec leur marché. Nous refusons le fait de lier ces marchés à la reprise des négociations, a-t-il dit. Si la question est une question (de donner) des armes à cette partie ou telle autre, cela nous ne l'acceptons pas. »
M. Abbas a également rencontré samedi au Caire le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane, chargé du dossier de la réconciliation interpalestinienne. « Jusqu'ici, nous ne sommes pas parvenus à un accord avec le Hamas », a déclaré M. Abbas, affirmant que le mouvement islamiste était revenu sur certaines des positions qu'il avait au départ acceptées. « Malgré cela (...) nous continuerons à dialoguer avec le Hamas à tous les niveaux jusqu'à revenir à l'unité nationale palestinienne », a-t-il dit.
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