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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Assad et Maliki scellent la réconciliation syro-irakienne

Le président syrien, Bachar el-Assad, et le Premier ministre irakien sortant, Nouri al-Maliki, ont scellé hier à Damas la réconciliation de leurs pays. MM. Assad et Maliki ont convenu de la nécessité de la formation d'un gouvernement d'union nationale en Irak, tout en mettant l'accent sur le souci d'établir de meilleures et solides relations bilatérales. 

Bachar el-Assad et Nouri al-Maliki s’entretenant hier à Damas. Photo Reuters

Le président syrien, Bachar el-Assad, a appelé à la formation d'un gouvernement d'union nationale en Irak représentatif de l'ensemble des forces politiques, en recevant hier à Damas le Premier ministre irakien sortant, Nouri al-Maliki. La visite de M. Maliki marque la fin de plus d'un an de brouille entre les deux pays voisins, liée surtout à des questions de sécurité. M. Maliki, fort du soutien d'une coalition de partis chiites, multiplie les tractations en vue de sa nomination à la tête d'un nouveau gouvernement après sept mois d'impasse politique consécutive aux législatives de mars.
Après avoir reçu ces dernières semaines les principaux protagonistes de la scène politique irakienne, dont Iyad Allaoui, le grand rival de M. Maliki, le président syrien a appelé à « la formation d'un gouvernement d'union nationale, représentant toutes les composantes irakiennes », selon l'agence syrienne SANA. Il a affirmé la position de son pays « qui se trouve à égale distance de tous les Irakiens et appuie tout ce dont conviennent les fils de l'Irak ».
De son côté, M. Maliki a, selon SANA, remercié M. Assad « dont le pays tient à aider les Irakiens à rétablir la sécurité et la stabilité chez eux et à préserver leur unité et celle de leur territoire ». Il a aussi souligné « le souci de la direction irakienne d'établir de meilleures et solides relations avec la Syrie dans tous les domaines », toujours selon SANA. Cité par un communiqué de son bureau à Bagdad, M. Maliki a dit « travailler à former un gouvernement équilibré, auquel chacun aura le sentiment d'appartenir. Les choses avancent dans le sens d'un réel partenariat entre tous les groupes ».
L'Irak et la Syrie avaient rappelé leurs ambassadeurs en août 2009, Bagdad ayant accusé Damas d'abriter deux commanditaires d'attentats qui avaient fait une centaine de morts et 600 blessés en août 2009 à Bagdad. Mais en septembre dernier, les deux voisins avaient convenu de rétablir des relations diplomatiques complètes, et l'ambassadeur d'Irak a repris dimanche ses fonctions à Damas. MM. Maliki et Assad ont aussi souhaité, selon SANA, « surmonter tous les obstacles entravant » la coopération politique, économique et commerciale bilatérale. Le dirigeant irakien devait également s'entretenir lors de sa courte visite avec son homologue syrien, Naji Otri.
Les divergences apparues entre Damas et Bagdad reflètent, semble-t-il, celles qui séparent, à propos de l'Irak, la Syrie, où M. Maliki se rend pour la première fois, et l'Iran, dont le président Mahmoud Ahmadinejad effectue sa première visite au Liban. La Syrie a adopté une approche plus conciliante avec l'Irak, avec lequel elle partage 600 km de frontière, depuis que M. Ahmadinejad a rencontré M. Assad à deux reprises au cours des dernières semaines. Selon Jihad Zein, commentateur chevronné du journal an-Nahar, l'Iran et la Syrie seraient parvenus à un modus vivendi laissant à l'Iran les mains libres en Irak en échange d'une plus grande marge de manœuvre de la Syrie au Liban, où tous deux soutiennent le Hezbollah.
Sur le terrain, en Irak, près de 30 personnes, dont sept pélerins iraniens et neuf policiers, ont été blessées hier dans des attentats à l'explosif, a-t-on indiqué de source policière.
Le président syrien, Bachar el-Assad, a appelé à la formation d'un gouvernement d'union nationale en Irak représentatif de l'ensemble des forces politiques, en recevant hier à Damas le Premier ministre irakien sortant, Nouri al-Maliki. La visite de M. Maliki marque la fin de plus d'un an de brouille entre les deux pays voisins, liée surtout à des...

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