Par ailleurs, la police iranienne agira contre ceux qui voudront utiliser les sanctions économiques imposées à l'Iran pour « créer des troubles et des grèves », a déclaré hier le chef de la police, le général Esmaïl Ahmadi Moghadam, cité par les médias. « Avec les menaces économiques, ils veulent provoquer des troubles, des révoltes, et pousser les gens à la désobéissance civile », a-t-il ajouté, selon l'agence Fars. « Ils ont lancé une violente guerre psychologique contre nous », a-t-il encore lancé. C'est la première fois qu'un haut responsable iranien reconnaît que les sanctions économiques internationales peuvent avoir de tels effets. Le président Mahmoud Ahmadinejad, le gouvernement et la presse officielle ont systématiquement minimisé la portée de ces sanctions, affirmant qu'elles ne feraient que renforcer l'indépendance économique de l'Iran et n'affecteraient pas sa détermination à poursuivre son programme nucléaire. M. Ahmadi Moghadam a également dénoncé de nouvelles sanctions américaines, notamment la fermeture de comptes bancaires et l'interdiction de voyager, visant huit dirigeants iraniens accusés d'atteintes aux droits de l'homme lors de la répression des troubles qui ont suivi la présidentielle de juin 2009.
En outre, l'Iran a officiellement protesté hier contre « les ingérences » de Washington dans ses affaires internes. Réagissant aux nouvelles sanctions américaines, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dénoncé une « décision allant dans la droite ligne des ingérences des États-Unis dans les affaires intérieures de l'Iran depuis 30 ans ». « Elle est en contradiction avec les lois internationales », a ajouté Ramin Mehmanparast.
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