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Moyen Orient et Monde - Iran

Quatre géants du pétrole se retirent pour respecter les sanctions

Quatre géants du pétrole ont décidé de se conformer aux nouvelles sanctions contre l'Iran et de cesser toute activité avec ce pays, ont annoncé les États-Unis, soulignant que l'étau se resserrait autour du régime accusé de cacher un programme nucléaire militaire. Le français Total, l'anglo-néerlandais Shell, le norvégien Statoil et l'italien Eni ont promis de « liquider leurs investissements » et de renoncer à « toute nouvelle activité dans le secteur de l'énergie en Iran », a indiqué James Steinberg, le n° 2 de la diplomatie américaine, saluant « un important revers pour l'Iran ». Ces entreprises se mettent ainsi à l'abri de sanctions américaines. À l'inverse, le département d'État a lancé des enquêtes visant d'autres compagnies n'ayant pas pris le même engagement. Les États-Unis accusent l'Iran, 4e producteur mondial de brut, de financer son programme nucléaire avec les revenus de son secteur énergétique. Selon M. Steinberg, les sanctions ont « un impact de plus en plus important en Iran », notamment dans les secteurs de la finance et des transports.
Par ailleurs, la police iranienne agira contre ceux qui voudront utiliser les sanctions économiques imposées à l'Iran pour « créer des troubles et des grèves », a déclaré hier le chef de la police, le général Esmaïl Ahmadi Moghadam, cité par les médias. « Avec les menaces économiques, ils veulent provoquer des troubles, des révoltes, et pousser les gens à la désobéissance civile », a-t-il ajouté, selon l'agence Fars. « Ils ont lancé une violente guerre psychologique contre nous », a-t-il encore lancé. C'est la première fois qu'un haut responsable iranien reconnaît que les sanctions économiques internationales peuvent avoir de tels effets. Le président Mahmoud Ahmadinejad, le gouvernement et la presse officielle ont systématiquement minimisé la portée de ces sanctions, affirmant qu'elles ne feraient que renforcer l'indépendance économique de l'Iran et n'affecteraient pas sa détermination à poursuivre son programme nucléaire. M. Ahmadi Moghadam a également dénoncé de nouvelles sanctions américaines, notamment la fermeture de comptes bancaires et l'interdiction de voyager, visant huit dirigeants iraniens accusés d'atteintes aux droits de l'homme lors de la répression des troubles qui ont suivi la présidentielle de juin 2009.
En outre, l'Iran a officiellement protesté hier contre « les ingérences » de Washington dans ses affaires internes. Réagissant aux nouvelles sanctions américaines, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dénoncé une « décision allant dans la droite ligne des ingérences des États-Unis dans les affaires intérieures de l'Iran depuis 30 ans ». « Elle est en contradiction avec les lois internationales », a ajouté Ramin Mehmanparast.
Quatre géants du pétrole ont décidé de se conformer aux nouvelles sanctions contre l'Iran et de cesser toute activité avec ce pays, ont annoncé les États-Unis, soulignant que l'étau se resserrait autour du régime accusé de cacher un programme nucléaire militaire. Le français Total, l'anglo-néerlandais...

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