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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Obama presse les Arabes de soutenir le processus de paix

À la tribune de l'ONU, Barack Obama a confirmé hier son engagement pour la création d'un État palestinien indépendant d'ici à un an. Le président, qui a appelé à la prolongation du moratoire sur la colonisation israélienne, a également adressé un rappel à l'ordre aux pays de la région, les exhortant à soutenir le processus de paix.

 « Ceux qui ont apposé leur signature sur l’initiative arabe de paix devraient saisir cette occasion pour en faire une réalité », a déclaré hier Barack Obama. Don Emmert/AFP

Barack Obama est monté au créneau hier pour défendre la paix au Proche-Orient, lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU. Ce discours n'est pas novateur sur le fond, mais qu'il soit prononcé dans un cadre aussi solennel lui donne un poids supplémentaire et constitue un engagement qui n'est pas sans risque, étant donné la complexité d'un dossier qui a épuisé des générations de diplomates.
Devant ses pairs, le dirigeant a appelé les principaux protagonistes de la région à puiser dans la tradition de tolérance du judaïsme, du christianisme et de l'islam pour élaborer un traité de paix. « Si nous faisons cela, quand nous reviendrons ici l'année prochaine, nous pourrions avoir un accord qui nous mènera à accueillir un nouveau membre des Nations unies : un État de Palestine indépendant, vivant en paix avec Israël », a déclaré le président.
L'appel de M. Obama arrive à un moment crucial des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens, qui ont repris début septembre sous le parrainage de la Maison-Blanche. M. Obama a d'ailleurs admis que dans les deux camps, ceux qui sont opposés à la paix vont tenter de faire achopper les négociations « à coups de mots acerbes et de bombes » et noté que nombreux sont ceux qui pensent que la paix est impossible. « S'il n'y a pas d'accord, les Palestiniens ne connaîtront jamais la fierté et la dignité que confère un État, a-t-il lancé. Davantage de sang sera versé. Cette Terre sainte restera un symbole de nos désaccords et non de notre humanité commune. »

Appel aux pays arabes à faire plus
Le président Obama a également exhorté les pays arabes à en faire plus pour soutenir le nouveau processus. « Nombreux dans cette salle sont ceux qui se rangent parmi les amis des Palestiniens. Mais les promesses doivent maintenant être suivies des faits », a dit le chef de la Maison-Blanche. « Ceux qui ont apposé leur signature sur l'initiative arabe de paix devraient saisir cette occasion pour en faire une réalité en appliquant la normalisation que le document promet à Israël », a indiqué M. Obama, en allusion au plan présenté par l'Arabie saoudite en 2002 et soutenu par la Ligue arabe, qui prévoit notamment un retour aux frontières de 1967 en échange de la paix. « Et ceux qui parlent haut et fort en faveur de l'autonomie palestinienne doivent apporter un soutien politique et financier à l'Autorité palestinienne. (...) Ceux qui sont impatients de voir la naissance d'un État palestinien indépendant devraient cesser de détruire Israël », a-t-il encore martelé, dans une critique évidente de pays comme la Syrie et l'Iran.
Les négociations entre Palestiniens et Israéliens sont à un stade d'autant plus fragile que la question de la reprise ou non de la colonisation israélienne en Cisjordanie n'est pas encore tranchée. À ce sujet, M. Obama a rappelé la position des États-Unis : « Nous pensons que le moratoire devrait être prolongé. » Les Palestiniens ont fait de sa reconduction une condition indispensable à la poursuite des négociations, et leur président Mahmoud Abbas a favorablement accueilli les déclarations du dirigeant américain. M. Abbas a réitéré hier que les Palestiniens « sont prêts à parvenir à un règlement pacifique avec Israël sous les auspices des États-Unis ». Côté israélien, un haut responsable israélien, cité par la radio publique, a jugé « équilibré » le discours du président américain.
Barack Obama est monté au créneau hier pour défendre la paix au Proche-Orient, lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU. Ce discours n'est pas novateur sur le fond, mais qu'il soit prononcé dans un cadre aussi solennel lui donne un poids supplémentaire et constitue un engagement qui n'est pas sans risque, étant...

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