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Moyen Orient et Monde - Jérusalem

La tension monte sur l’esplanade des Mosquées

La mort d’un Palestinien tué par un vigile chargé de la sécurité de colons établis à Jérusalem-Est a suscité un regain de tension, hier, sur l’esplanade des Mosquées où la police israélienne a brièvement pénétré.

Un policier israélien charge, en contrebas de l’esplanade des Mosquées. Un regain de tension qui ne va pas faciliter les négociations de paix. Marco Longari/AFP

Des heurts ont fait une vingtaine de blessés hier à Jérusalem-Est après la mort d'un Palestinien tué par un vigile affecté à la sécurité des colons. « Un vigile chargé de protéger les résidents juifs du quartier a ouvert le feu avec son pistolet après avoir été attaqué dans sa voiture à coups de pierres », a indiqué le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld. Deux Palestiniens ont été blessés au même moment, ont indiqué des témoins. Le vigile a été relâché après avoir été entendu par la police, selon la radio militaire. Deux couteaux et un tournevis ont été retrouvés sur le corps de la victime, selon la même source.
Dans l'après-midi, la police israélienne a pénétré sur l'esplanade des Mosquées, qui abrite le troisième lieu saint de l'islam et surplombe le mur des Lamentations, lieu sacré du judaïsme, affirmant être intervenue à la suite de « jets de pierres » de jeunes Palestiniens. Huit Palestiniens ont été arrêtés, selon la radio militaire israélienne. Les affrontements, qui avaient éclaté en matinée après la mort du Palestinien dans le quartier de Silwan, théâtre de fréquents heurts entre plusieurs dizaines de colons installés dans quelques maisons et les 12 000 habitants palestiniens, ont repris dans l'après-midi au moment des funérailles. Trois voitures israéliennes, dont un véhicule de police, ont été incendiées et les vitres d'un bus ont été brisées. Dix Israéliens, dont trois policiers, ont été blessés, selon la radio militaire. Auparavant, cinq personnes avaient été blessées lors d'affrontements sporadiques entre manifestants palestiniens jetant des pierres et policiers israéliens tirant des balles caoutchoutées après la mort de Samir Serhan, âgé d'une trentaine d'années.
Réagissant aux événements, l'Autorité palestinienne a condamné « des mesures destructrices qui contrecarrent le programme de la paix ». « Continuer à installer des colons lourdement armés au cœur des quartiers palestiniens aboutit à des provocations et violences quotidiennes contre des Palestiniens désarmés et sans défense », a estimé Ghassan Khatib, porte-parole du gouvernement palestinien. Pour le Hamas, opposé aux pourparlers de paix, la mort de Samir Serhan « révèle les intentions malfaisantes du gouvernement d'occupation qui utilise la poursuite des négociations pour couvrir ses crimes ».
Mardi, le quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Union européenne, ONU et Russie) avait exhorté Israël à prolonger le moratoire sur la construction dans les colonies de Cisjordanie, qui expire à la fin du mois. Ce gel ne concerne pas Jérusalem-Est. « Les dix prochains jours seront décisifs et détermineront le sort des négociations directes », avait déclaré pour sa part Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. Toutefois, le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse de renouveler le moratoire, mais a indiqué qu'il souhaitait une reprise limitée de la colonisation. Cependant, M. Abbas avait prévenu lundi qu'il ne négocierait « pas un seul jour de plus si la colonisation reprenait ».
Des heurts ont fait une vingtaine de blessés hier à Jérusalem-Est après la mort d'un Palestinien tué par un vigile affecté à la sécurité des colons. « Un vigile chargé de protéger les résidents juifs du quartier a ouvert le feu avec son pistolet après avoir été attaqué dans...

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