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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Abbas : Pas « un seul jour » de négociation si la colonisation reprend

« Les négociations se poursuivront tant que la colonisation est gelée, mais je ne suis pas prêt à négocier un seul jour si la colonisation reprend », a affirmé Mahmoud Abbas dans l'avion l'amenant à New York, où il doit prononcer devant l'Assemblée générale de l'ONU un discours sur le processus de paix, à quelques jours de la fin du moratoire sur la construction dans les colonies.

Vingt voitures ont été acheminées hier dans la bande de Gaza via Israël, la première livraison de ce type autorisée par l’État hébreu depuis plus de trois ans.Said Khatib/AFP

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré hier qu'il ne négocierait pas « un seul jour » avec Israël si ce pays reprenait la colonisation dans les territoires palestiniens occupés. M. Abbas s'exprimait lors d'une interview à l'AFP dans l'avion l'amenant à New York, où il doit prononcer devant l'Assemblée générale de l'ONU un discours sur le processus de paix en cours avec Israël, à quelques jours de la fin du moratoire sur la construction dans les colonies prévu fin septembre. Les négociations directes entre Israël et les Palestiniens, qui ont repris le 2 septembre sous l'égide des États-Unis, achoppent sur la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie.
M. Abbas a affirmé qu'il n'était « pas opposé à un gel de la colonisation pour un mois ou deux », après la fin du moratoire, estimant possible de « conclure un accord de paix sur toutes les questions liées au statut final si le gel de la colonisation est prorogé ». « Si la colonisation cesse et Israël fait preuve de bonne volonté (...), alors nous pourrons parvenir à un accord sur les frontières et la sécurité », et un accord sur les autres questions comme le statut de Jérusalem, l'eau et la colonisation pourra suivre « systématiquement », a-t-il ajouté.
Israël refuse de prolonger le moratoire en dépit des pressions américaines et des avertissements des Palestiniens.
Sur l'exigence d'Israël d'une reconnaissance d'Israël comme un « État juif », M. Abbas a réaffirmé que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), la centrale qui regroupe les principaux mouvements nationalistes palestiniens, avait déjà reconnu « l'État d'Israël ». « La résolution 181 de l'ONU stipule la création d'un État juif aux côtés d'un État arabe avec Jérusalem comme capitale internationale », a poursuivi le président de l'Autorité palestinienne.
M. Abbas a réaffirmé que la question des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes devrait être réglée dans le cadre de tout accord. « Je ne ferai de cadeau à personne quand il s'agit de recouvrer les droits nationaux palestiniens », a encore dit le président palestinien.
Dans son discours à l'ONU, M. Abbas abordera « les efforts destinés à mettre fin à l'occupation israélienne des terres palestiniennes depuis 1967 et créer un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale », selon son porte-parole Nabil Abou Roudeina.
Plus tard dans la journée, le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, s'exprimant à l'issue d'une réunion à New York avec des ministres de pays arabes du Golfe, a déclaré que l'Autorité palestinienne avait encore besoin de 500 millions de dollars cette année pour payer les salaires et financer les infrastructures. Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, dont le pays préside le groupe des donateurs aux Palestiniens, a déclaré que le besoin d'un soutien financier à l'Autorité autonome s'était accru en raison du lancement, le 2 septembre, de négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens. « Nous attendons vraiment des États arabes et du Golfe qu'ils tiennent leurs promesses. Le temps manque », a-t-il dit.
Le président d'Israël Shimon Peres et le ministre israélien de la Défense Ehud Barak se trouvent également aux États-Unis ; le premier doit prendre part aux travaux de l'Assemblée générale de l'ONU et le second doit rencontrer son homologue Robert Gates et la secrétaire d'État Hillary Clinton.
Par ailleurs, l'ex-Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé hier que les États-Unis auraient été prêts à accueillir 100 000 réfugiés palestiniens dans le cadre d'un éventuel accord de paix au Proche-Orient, lors des précédentes négociations de paix directes en 2007-2008. Les États-Unis avaient accepté de donner la nationalité américaine à ces réfugiés, alors qu'Israël en aurait accepté moins de 20 000, a affirmé M. Olmert, Premier ministre de 2006 à 2009, lors d'une conférence à Tel-Aviv, selon le site d'information israélien Ynet.
« Si nous étions parvenus à un accord, cela aurait changé la face du monde et tout le Proche-Orient. Ce n'est pas de notre faute. S'il n'y a pas eu d'accord, c'est parce que les Palestiniens n'étaient pas prêts à franchir le pas que nous avons franchi », a-t-il estimé, selon les propos cités par Ynet.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré hier qu'il ne négocierait pas « un seul jour » avec Israël si ce pays reprenait la colonisation dans les territoires palestiniens occupés. M. Abbas s'exprimait lors d'une interview à l'AFP dans l'avion l'amenant à New York, où il doit prononcer devant...

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