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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Assad : La paix s’éloigne, le risque de guerre s’accroît

À l’occasion de la journée de l’armée syrienne, le président Bachar el-Assad a déclaré hier que la Syrie reste attachée à la recherche de la paix avec Israël, mais qu’elle doit néanmoins se tenir prête à la guerre. « Les perspectives d’une paix véritable dans la région disparaissent et la possibilité de guerre s’accroît », a estimé le chef de l’État syrien. Parallèlement, le président israélien Shimon Peres et son homologue égyptien Hosni Moubarak ont discuté hier au Caire des moyens de reprendre des négociations israélo-palestiniennes directes.

« Quiconque pense que la Syrie pourrait négocier au sujet de son territoire occupé se méprend. La libération du Golan est un droit profondément enraciné », a affirmé hier le président Assad. Photo SANA

Le président israélien Shimon Peres et son homologue égyptien Hosni Moubarak ont discuté hier au Caire des moyens de reprendre des négociations israélo-palestiniennes directes pour remplacer les pourparlers indirects infructueux, a annoncé la présidence égyptienne.
Le président palestinien Mahmoud Abbas est soumis à une intense pression américaine pour reprendre les discussions directes avec l'État hébreu, suspendues depuis l'offensive israélienne sur Gaza fin 2008, au lieu des pourparlers dits « de proximité » impulsés sans résultat par Washington. M. Abbas refuse de s'engager dans des discussions directes sans avoir obtenu au préalable un gel de la colonisation israélienne et des garanties sur les frontières du futur État palestinien. Une réunion de la Ligue arabe jeudi dernier au Caire a abouti à un accord de principe pour des pourparlers directs, tout en laissant à M. Abbas le soin de dire quand il jugerait cela possible. Ces pourparlers, a souligné M. Moubarak, toujours selon son porte-parole, « doivent être sérieux, avec une durée définie et des points clairement définis ». Il s'est en néanmoins refusé à « spéculer sur le moment » où ces négociations pourraient débuter.
La rencontre entre MM. Moubarak et Peres a duré une heure et demie et a été suivie d'un déjeuner de travail. La dernière entrevue entre les deux présidents remontait à novembre dernier. M. Peres a quitté le palais présidentiel égyptien sans faire de déclaration. M. Moubarak a quant à lui souligné la nécessité de « créer une atmosphère propice au lancement de pourparlers directs », a ajouté M. Awad. « Il y a beaucoup de choses qu'Israël peut faire pour instaurer la confiance » en Cisjordanie, comme lever les barrages militaires, a-t-il ajouté. M. Moubarak a également appelé Israël à « mettre fin au blocus qui oppresse la bande de Gaza ».
Samedi, le président américain Barack Obama avait averti Mahmoud Abbas que tout refus d'une reprise de ces négociations directes pourrait nuire aux relations palestino-américaines.
Dans ce contexte, et à l'occasion de la journée de l'armée syrienne, le président Bachar el-Assad a déclaré que la Syrie reste attachée à la recherche de la paix avec Israël, mais qu'elle doit néanmoins se tenir prête à la guerre. « Le monde est maintenant convaincu que c'est Israël qui dresse des obstacles à la paix et à ses exigences. Les perspectives d'une paix véritable dans la région disparaissent et la possibilité de guerre s'accroît », a estimé le chef de l'État syrien.
M. Assad a réaffirmé la position ferme de Damas quant aux conditions de la paix. « Quiconque pense que la Syrie pourrait négocier au sujet de son territoire occupé se méprend. La libération du Golan est un droit profondément enraciné », a-t-il dit. « La paix requiert la restitution de tout le sol occupé, jusqu'à la ligne du 4 juin 1967 », a-t-il dit, se référant à la veille du déclenchement de la guerre des Six-Jours, qui a notamment permis à Israël de conquérir les hauteurs du Golan syrien.
Les déclarations de M. Assad interviennent alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait évoqué durant le week-end à la Knesset des différences d'interprétation parmi les dirigeants israéliens quant à la sincérité des intentions de paix affichées par la Syrie, dont certains pensent qu'elles ne visent qu'à polir son image sur la scène internationale. Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, est allé plus loin en assurant que toute nouvelle guerre serait fatale au pouvoir de Bachar el-Assad. La Syrie a répondu qu'elle pourrait ne pas épargner les villes israéliennes en cas de nouveau conflit.
Sur le terrain, l'aviation israélienne a mené hier avant l'aube deux raids contre deux tunnels servant à la contrebande dans la bande de Gaza en réponse à un nouveau tir de roquettes palestinien contre le sud d'Israël. Les raids ont fait un blessé palestinien, selon des sources médicales à Gaza.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a immédiatement affirmé qu'il considérait le Hamas au pouvoir à Gaza comme « responsable direct » des attaques lancées contre Israël à partir de ce territoire et promis de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre son pays.

Le président israélien Shimon Peres et son homologue égyptien Hosni Moubarak ont discuté hier au Caire des moyens de reprendre des négociations israélo-palestiniennes directes pour remplacer les pourparlers indirects infructueux, a annoncé la présidence égyptienne.Le président palestinien Mahmoud Abbas est soumis à une...

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