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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Abbas refuse de se laisser forcer la main par Washington

Le président de l'Autorité palestinienne se donne sept jours de réflexion avant de faire connaître sa position sur une reprise des négociations directes avec les Israéliens.
Soumis à une pression insistante de la part des États-Unis, Mahmoud Abbas se donne une semaine de réflexion pour décider si les conditions d'une reprise de négociations de paix directes avec Israël sont réunies. Le président palestinien a annoncé avoir reçu l'assurance de Washington qu'Israël prolongera le moratoire de dix mois sur les activités de peuplement juif en Cisjordanie, s'il acceptait de revenir à la table des négociations. Le moratoire, annoncé en novembre dernier par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'achève en septembre.
Mais avant de s'engager plus avant dans le processus de paix, Mahmoud Abbas rappelle que plusieurs questions en suspens exigent des réponses.
Elles portent notamment sur la présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain ainsi que la sécurité et les frontières du futur État palestinien qu'il souhaite voir garanties par une tierce partie.
« Nous ne sommes pas opposés aux négociations directes », a-t-il déclaré à la presse à Ramallah hier, après la publication d'un discours qu'il a prononcé lors d'une réunion à huis clos devant le conseil révolutionnaire du Fateh, mardi. Dans ce discours, rendu public par l'agence de presse Wafa, Mahmoud Abbas a indiqué qu'à défaut de progrès la semaine prochaine, les négociations indirectes se poursuivraient jusqu'en septembre, date butoir fixée par la Ligue arabe. Le comité de la Ligue arabe qui a donné son approbation à ces négociations sous médiation américaine doit se réunir jeudi prochain au Caire.
« S'il y a une avancée positive avant le 28 juillet, nous la présenterons à la Ligue », a déclaré Abbas, selon le texte de sa déclaration. « Si rien ne se passe, nous dirons à la Ligue que nous allons poursuivre les discussions indirectes jusqu'au terme du mandat de quatre mois », dit-il.
Toutefois, le président palestinien estime que le langage utilisé par Barack Obama est « moins clair » que celui qui était employé par l'administration de George Bush et que les idées avancées par le président américain « sont insuffisantes et exigent de nombreux éclaircissements ». « Il faut nous assurer que la question de l'arrêt de la colonisation est établie de manière claire et parfaitement définie », a-t-il dit. « Il faut clairement établir le cadre des négociations et au minimum mentionner les frontières de 1967. »
À ces conditions, les discussions directes pourront reprendre, a-t-il expliqué devant les membres de son parti.
Le dirigeant palestinien, qui a vu sa crédibilité entamée par l'échec des précédentes négociations, s'est toujours montré méfiant envers Netanyahu qui, à ses yeux, n'est pas prêt à faire la paix à des conditions acceptables par les Palestiniens.
Lors de sa réception à la Maison-Blanche début juillet, Benjamin Netanyahu a exprimé son accord à une reprise du dialogue direct et fait valoir que les discussions de proximité constituaient une perte de temps. Israël, qui dénonce les conditions préalables posées par Abbas, affirme que les Palestiniens pourront présenter toutes leurs demandes une fois assis à la table des négociations.
Une extension du moratoire sur les activités de peuplement placerait Benjamin Netanyahu dans une situation inconfortable au sein de son gouvernement de coalition dont certains membres, au nombre desquels les ultraorthodoxes du Shas, sont favorables à la colonisation. Le Premier ministre israélien n'a pas clairement fait connaître sa position sur le sujet, laissant envisager la possibilité d'un moratoire de fait si le processus de paix redémarre.
Soumis à une pression insistante de la part des États-Unis, Mahmoud Abbas se donne une semaine de réflexion pour décider si les conditions d'une reprise de négociations de paix directes avec Israël sont réunies. Le président palestinien a annoncé avoir reçu l'assurance de Washington qu'Israël prolongera le moratoire de dix...

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