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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Des ministres israéliens s’en prennent à la communauté arabe

Les Palestiniens commémorent la Nakba en affichant leur volonté d'unité.
Plusieurs ministres israéliens ont vivement reproché hier aux représentants de la communauté arabe d'Israël de soutenir le « droit au retour » des réfugiés palestiniens. « Les Arabes israéliens constituent notre principal problème, car ils aspirent à un État binational, et c'est très dangereux », a déclaré le chef de la diplomatie, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, avant le début du Conseil des ministres hebdomadaire à Jérusalem. « Tous les dirigeants arabes israéliens ont participé à des manifestations en réclamant le droit au retour », a déploré M. Lieberman en faisant allusion aux Palestiniens qui ont été poussés à l'exil lors de la création d'Israël le 15 mai 1948 et la première guerre israélo-arabe qui a suivi. Le ministre des Finances, Youval Steinitz, du parti Likoud (droite), a de son côté estimé « qu'il faut songer à priver de leur nationalité israélienne ceux qui menacent l'existence de l'État et appellent à la violence contre les forces de sécurité ». Tous deux ont ainsi critiqué les manifestations organisées vendredi et samedi par les Arabes d'Israël pour marquer la « Nakba » (catastrophe), qu'a été pour les Palestiniens l'exode massif des réfugiés.
La communauté des Arabes israéliens, descendants des 160 000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'État hébreu en 1948, compte 1,3 million de personnes, soit près de 20 % de la population totale d'Israël. Répondant à l'appel du Mouvement islamique israélien, des milliers d'Arabes israéliens se sont rassemblés vendredi soir à Kafr Kanna (Galilée) pour marquer la « Nakba » en scandant « La Palestine aux Palestiniens », selon des témoins.
Parallèlement, les divers mouvements palestiniens ont affiché samedi leur volonté d'unité à l'occasion de la commémoration de la « Nakba ». À Gaza, près de 4 000 manifestants ont défilé depuis le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) jusqu'à la représentation des Nations unies, à l'appel de l'ensemble des mouvements palestiniens, notamment le Fateh du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas. Les deux mouvements sont à couteaux tirés depuis que les islamistes se sont emparés de Gaza en juin 2007, mais ont voulu afficher leur entente sur le droit au retour des réfugiés palestiniens. « Le droit au retour est sacré », a affirmé Ismaïl Radouane, un dirigeant du Hamas, lors d'une conférence de presse devant les locaux de l'ONU. Les habitants de Cisjordanie occupée ont, pour leur part, observé une minute de silence alors que des sirènes retentissaient à travers le territoire.
Plusieurs ministres israéliens ont vivement reproché hier aux représentants de la communauté arabe d'Israël de soutenir le « droit au retour » des réfugiés palestiniens. « Les Arabes israéliens constituent notre principal problème, car ils aspirent à un État binational, et c'est très...

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