L'Égypte tente depuis le début de la conférence d'attirer l'attention sur Israël, qui passe pour être la seule puissance nucléaire du Proche-Orient et a fait de la paix avec ses voisins un préalable à la ratification du TNP. « Il n'y a là rien de neuf ni aucune raison qui puisse nous faire changer de position », a dit à Reuters un haut responsable israélien sous le sceau de l'anonymat.
L'Égypte, qui préside le groupe dit des pays non alignés, a fait circuler à New York un texte visant à organiser l'an prochain une conférence sur le désarmement nucléaire du Proche-Orient en présence de tous les pays de la région. Selon des diplomates occidentaux, les États-Unis et la Russie, avec le soutien de la France, de la Chine et de la Grande-Bretagne, négocient avec Le Caire un accord de compromis. L'État hébreu n'a jamais confirmé ni infirmé être à la tête d'un arsenal atomique, évalué par les experts à 200 têtes nucléaires environ.
Pour les analystes, les États-Unis pourraient être amenés à revoir leur politique de tolérance vis-à-vis d'Israël afin de donner du poids aux pressions exercées sur l'Iran, que les Occidentaux accusent de chercher à se doter de l'arme atomique.
Yukiya Amano, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a demandé aux 151 États membres de lui fournir des idées pour convaincre Israël de signer le TNP, selon un document vu jeudi par l'AFP. Dans cette lettre datée du 7 avril et adressée aux ministres des Affaires étrangères des États membres de l'agence, M. Amano leur a demandé « de l'informer sur tous les points de vue que leur gouvernement pouvait avoir » sur le sujet.
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